« Sans aucun doute, le marché africain aidera à stimuler la croissance mondiale : on ne peut plus ignorer l’Afrique », insiste Akinwumi Adesina, président de la BAD (Crédits : Reuters)
Les entrepreneurs africains ont désormais à leur disposition un nouvel instrument : Boost Africa, une initiative de la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI) officiellement lancée lundi 21 novembre à Abidjan.

C’était la Journée de l’Afrique hier, mardi 21 novembre, au siège de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan. L’événement organisé conjointement avec la Banque européenne d’investissement (BEI) marque le lancement officiel de Boost Africa, une initiative portée par les deux institutions financières, en faveur de l’entrepreneuriat africain « Cette initiative vise à prendre en charge les jeunes entrepreneurs dès le début, à croire en eux et à les aider à développer leurs activités », a expliqué lors de son allocution, Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).

Le programme des projets les plus risqués

L’initiative se décline en trois volets dans le cadre d’un programme d’investissement destiné aux PME et aux startups. Une enveloppe initiale atteignant 150 millions d’euros (98 milliards de Fcfa) sera déployée, devant engendrer jusqu’à 1 milliard d’euros (665 milliards de Fcfa) d’investissements supplémentaires au bénéfice de plus de 1500 structures innovantes à travers le continent. En outre, Boost Africacomprend également un mécanisme d’assistance technique et un laboratoire d’information et d’innovation.

L’objectif des deux institutions est de favoriser le développement d’un écosystème entrepreneurial efficace en Afrique en soutenant les stades les plus précoces et les plus risqués de la chaîne de valeur de risque, d’une manière économiquement viable et durable. Par ricochet, la BAD et la BEI veulent contribuer à solutionner le problème du chômage et même celui de l’immigration professionnelle.

« Il s’agit donc d’une manière concrète d’aborder les facteurs à long terme qui alimentent la pauvreté, l’instabilité et la fuite des cerveaux, un grand nombre de ces facteurs étant à l’origine de la crise des migrants qui nous frappe tous, et qui font ainsi des objectifs de développement durable une réalité », a déclaré Werner Hoyer, président de la BEI.

Investir dans le continent de l’avenir

Annoncé en septembre dernier, Boost Africa est une des initiatives clés du programme « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la BAD qui constitue l’une des cinq grandes priorités de cette institution financière régionale. Celle-ci mise ainsi sur le continent  « En dépit de la faiblesse des taux de croissance mondiaux, l’Afrique continue d’être le continent où l’on peut faire des affaires. Sans aucun doute, le marché africain aidera à stimuler la croissance mondiale : on ne peut plus ignorer l’Afrique », a déclaré lors de son allocution Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement

Infrastructure et électricité, les priorités

Dans cet élan d’encouragement à l’entrepreneuriat africain, la BAD entend également s’attaquer à des problèmes essentiels qui freinent la performance d’un grand nombre d’entreprises à travers le continent : le déficit infrastructurel et la pénurie d’électricité. Selon les données de l’Institution, 45 % des entreprises privées en Afrique ne profitent pas pleinement de leur potentiel et de celui que leur offre leur secteur d’activité en raison de la pénurie d’électricité et son coût élevé.

La BAD entend donc, en plus de ses propres programmes, favoriser l’investissement dans le secteur de l’énergie, ainsi que dans ceux de la construction des routes, ports, rails, de l’aviation et des infrastructures TIC. Le but étant d’appuyer les différents initiatives nationales portées notamment pas les gouvernements.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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