De prime abord, cette question peut sembler vaine. En effet, la startup peut se définir comme une entreprise ayant été créée récemment et qui évolue dans le secteur des nouvelles technologies à fort potentiel de croissance. Quant à l’entreprise classique, il s’agit d’une structure destinée à concevoir, à assurer la fabrication et la commercialisation de produits. La particularité de la startup tiendrait donc au fait que son activité porte sur les nouvelles technologies et qu’elle dispose de la capacité à se développer très rapidement. En réalité, les différences qui opposent ces deux structures sont beaucoup plus importantes.

La startup : une entreprise dont la forte croissance est inéluctable ?

En règle générale, les startups sont perçues comme des entités économiques provisoires et dont l’objectif vise à résoudre une problématique connue à l’aide d’une innovation mercatique. Elles se doivent donc d’anticiper les besoins ainsi que les objections des clients potentiels par rapport aux offres proposées par la concurrence. L’offre des startups doit être différente pour se démarquer de la concurrence.

 

Contrairement aux idées reçues, les offres présentées par les startups ne concernent pas forcément une innovation technologique. En effet, il peut tout à fait s’agir d’une nouvelle approche d’un produit existant.

 

La valeur des startups ne réside pas dans la technologie, mais dans la capacité dont dispose son fondateur et ses collaborateurs ou associés à anticiper les besoins et les attentes des clients. Pour connaître une forte croissance, une startup se doit donc d’avoir la faculté de découvrir les objections auxquelles elle risque d’être confrontée et d’y répondre du mieux possible.

Le modèle économique comme facteur de différenciation

La différence majeure entre une entreprise et une startup réside dans le modèle économique élaboré. Une entreprise établie depuis de nombreuses années a pour objectif d’appliquer son modèle économique. De plus, elle maîtrise ses produits et ses modes de production. Elle connaît également ses fournisseurs, ses clients, sa chaîne de distribution, etc.

 

Cette parfaite connaissance des clients et des produits permet à une entreprise bien établie de savoir quelle sont les activités quotidiennes à effectuer pour que son appareil productif fonctionne. L’entreprise repose donc sur le principe de la réplication de son modèle économique. Il est de même des employés qui doivent répliquer, de jour en jour, les tâches effectuées la veille.

 

Au sein d’une entreprise, l’innovation concerne uniquement les moyens de production : il s’agit d’améliorer l’appareil productif pour dégager plus de marges. Il n’est nullement question d’apporter des changements fondamentaux aux produits de l’entreprise dans la mesure où ces derniers génèrent des ventes tout en fidélisant la clientèle.

 

À contrario, les startups sont conçues pour trouver un modèle économique qui puisse être répliqué. Celle-ci doit également permettre de générer des revenus importants, et ce, dans un délai très court. Il s’agit là de la différence la plus notable entre une entreprise dite « classique » et une startup.

 

Parmi les startups africaines qui sont parvenues à s’affirmer rapidement, la startup ivoirienne Africab, fondée par Vangsy Goma, repose sur le concept Uber avec une touche d’innovation. La startup propose des courses pour lesquelles le tarif est fixé en amont. Les passagers bénéficient de taxis confortables. Les chauffeurs sont salariés et travaillent à des créneaux horaires définis. Lancée en 2016, Africab enregistre 300 courses quotidiennes. En l’espace de 4 mois, entre avril et septembre 2016, son chiffre d’affaires mensuel est passé de 30 000 euros (20 millions de FCFA) à 100 000 euros soit 60 millions de FCFA.

 

Le passage de startup à entreprise classique peut s’avérer être une période dangereuse. Les porteurs de projets de la startup doivent soit transmettre leurs projets à une autre équipe ou se transformer complètement.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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