Il fait partie des sommités de l’architecture contemporaine. Formé à l’école d’incontournables de l’architecture comme le célèbre David Chipperfield, David Adjaye est aujourd’hui un roi africain de l’architecture mondiale.

Il fait partie des talents d’Afrique les plus sollicités dans le monde. Que ce soit pour la construction du tout dernier musée de la culture afro-américaine, ou pour celle du concept-store d’Ayala, au Nigéria, l’architecte ghanéen affiche dans son travail, en plus du métissage culturel qui a bercé son enfance, un avant-gardisme sans pareil.

Le Lord constructeur venu d’Afrique

David Adjaye est né le 22 Septembre 1966 à Dar Es salam, en Tanzanie. Son père étant un diplomate ghanéen, la famille voyageait beaucoup. Ainsi, David Adjaye a successivement vécu en Égypte, au Yemen et au Liban, avant que ses parents ne s’installent à Londres. Après ses études secondaires, il étudie l’architecture à la South Bank University de Londres. Après sa maîtrise, il part se perfectionner auprès de maitres architectes comme David Chipperfield et Eduardo Souto de Moura, tout en poursuivant ses études au Royal College of Art. Il y reçoit son diplôme en 1993 et prouve son talent, dès l’année suivante, en remportant la médaille de bronze de la compétition annuelle organisée par le Royal Institute of British Architects. Il commence alors à se signaler par son sens inédit de l’art et l’utilisation des matériaux pour la mise en valeur de la lumière, au niveau de ses constructions. En juin 2000, il fonde Adjaye Associates, son propre atelier d’architecture.

David Adjaye « starchitecte »

Au fil des années et des constructions, le monde entier découvre le talent de David Adjaye. En 2005, il est chargé de la construction du Centre du Prix Nobel à Oslo. La même année, Adjaye Associates construit les Magasins d’idées de Tower Hamlets, à Londres. Prouvant son efficacité sur divers types de projets, le Britannico-ghanéen commence à se faire un nom. En mai 2005, le premier livre de l’architecte  « Les maisons de David Adjaye: Recyclage, Reconfiguration, reconstruction » est publié par la maison Thames & Hudson et vendu dans le monde entier. Surfant sur le succès de son livre, David Adjaye, en 2007, construit le bâtiment du Musée d’art contemporain de Denver. Il est nommé, quelques mois plus tard, officier de l’Ordre de l’Empire britannique (O.B.E.) pour services rendus à l’architecture. Suivent l’Ecole de Gestion de Moscou SKOLKOVO, en 2010, deux bibliothèques communautaires à Washington DC, 2012, puis le Sugar Hill, un projet de logements à prix modéré à Harlem, en 2015. Il est lauréat, cette année-là, du Prix Eugene McDermott des Arts. David Adjaye devient une star, sollicitée également par Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU pour la construction de sa villa à Accra. David Adjaye puise son inspiration dans le design japonais, l’art yoruba ou l’esthétique moscovite. Dans son sillage, Adjaye Associates prend également une nouvelle dimension. En juillet 2016, une femme d’affaires nigériane, Reni Folawiyo, lui demande de construire un bâtiment avant-gardiste devant abriter le concept store Alara. Le résultat est un majestueux bâtiment noir et ocre de forme cubique, orné de motifs tribaux yoruba. Seulement quelques jours après cette construction, l’architecte britannique d’origine ghanéenne livre le Musée d’Histoire et de la Culture Afro-américaine, une commande de l’administration Obama elle-même. Construit sur trois niveaux, en hommage à la triple couronne des statues représentant les divinités Yoruba, cette construction vaut à David Adjaye une reconnaissance mondiale. Plus qu’un simple architecte, le natif de Dar-Es-salam est désormais un « starchitecte » comme le désignent nos confrères du Monde Afrique.

Malgré son succès et ses nombreuses cultures, David Adjaye n’a rien perdu de son identité africaine. Celui qui conçoit l’architecture comme un moyen « d’élever l’expérience humaine », prévoit d’écrire très prochainement, un livre retraçant l’architecture africaine à travers les années. Un moyen de célébrer le continent dont les constructions ont contribué à poser la pierre angulaire de son talent.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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