Son remarquable itinéraire dans l’univers du conseil et de l’audit international lui a valu de devenir une pièce maîtresse de la stratégie du groupe Deloitte sur le continent. Forbes Afrique a rencontré ce jeune prodige, qui vient de gravir une nouvelle marche au sein du cabinet en devenant responsable de l’activité audit de Deloitte pour l’Afrique francophone.J’usqu’en début d’année, Romuald Wadagni était directeur associé et directeur général de Deloitte RD Congo, fonction qu’il cumulait avec celle de directeur de la qualité, du risque et de la protection de la marque Deloitte pour les pays d’Afrique francophone. Fraîchement nommé responsable de la supervision de l’activité audit pour l’Afrique francophone, Romuald est également « Professional Practice Director » (PPD – directeur de l’expertise) et conserve son poste de directeur général de Deloitte RD Congo.
« J’ai la responsabilité du développement de nos activités, de nos talents et de la protection de notre marque dans l’ensemble des pays d’Afrique francophone », précise le Franco-Béninois qui, à 39 ans, conserve des allures de jeune premier à peine sorti de l’adolescence.
Wadagni a effectué toute sa carrière au sein du cabinet Deloitte. « J’ai passé un bac scientifique au Bénin puis je suis parti en France pour mes études supérieures. Je voulais faire une école de commerce. J’ai étudié cinq ans à Grenoble où j’ai obtenu un diplôme de l’Ecole supérieure des affaires de Grenoble (ÉSA), puis, en 1998, j’ai intégré Deloitte. » Pourquoi Deloitte ? « Un des associés du cabinet, que j’avais rencontré à Grenoble, estimait que j’étais brillant et m’a proposé de rejoindre le groupe. Je lui ai envoyé mon CV, il l’a fait suivre, et j’ai été recruté. Après Grenoble, j’ai été à Lyon où je suis resté pendant quatre ans. J’y suis devenu superviseur. Je rêvais d’aller aux Etats-Unis, d’être bilingue et d’étudier à nouveau. J’ai donc postulé et me suis inscrit à l’US CPA (« Certified Public Accountant », diplôme d’expertise comptable américain, NLDR), puis plus tard en MBA à la Harvard Business School, où je rêvais d’étudier depuis toujours. Là, j’ai suivi plusieurs programmes, dont le « Private Equity and Venture Capital ».
En 2006, Romuald Wadagni est de retour à Paris, toujours pour Deloitte. Il réfléchit alors à son positionnement au sein du groupe. « Mon analyse était simple : aux Etats-Unis j’avais le profil du diplômé d’Havard. A la limite tout le monde peut l’être là-bas. J’étais expert-comptable avec un diplôme américain. Ici, en France, j’étais diplômé d’une école de commerce. Mon actif européen ne différait donc guère de celui de mes collègues français. En revanche, mon cursus américain me donnait un plus qui me positionnait sur la rampe à mon retour en France. »
En plus d’une connaissance approfondie des normes comptables américaines, il revient avec une solide expertise dans l’accompagnement des clients lors de rapprochements d’entreprises et opérations de marché, comme les introductions en Bourse. « J’ai pu contribuer à des opérations de levées de fonds de 2 à 3 Mds d’euros, raconte-t-il. France Télécom, notamment, a été le principal client français de mes années américaines et j’ai servi Orange pendant dix ans. Je suis intervenu sur des opérations d’acquisitions et de fusions. » En 2012, Romuald devient associé partenaire de Deloitte. « Mon profil multiculturel a été un atout. En tant que Béninois, Français, et familier du système américain, j’apportais ma compétence technique, mais aussi ma sensibilité et
mon réseau africains, ma connaissance du continent, de ses pays, de ses décideurs. »
Source: http://www.forbesafrique.com/Romuald-Wadagni-la-pepite-beninoise-du-groupe-Deloitte_a3192.html
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