Outre les transferts de fonds en direction de l’Afrique, la diaspora africaine offre de nombreux aspects positifs. Forte de compétences et de ressources, de plus en plus de membres de la diaspora envisagent de retourner vivre définitivement en Afrique. Se pose alors la question de savoir sous s’il est préférable d’opter pour un « statut » de membre de la diaspora ou conserver son statut actuel ? Nous vous proposons de découvrir quelques éléments de réponses.
Membre de la diaspora : quels sont les facteurs favorables ?
Pour favoriser le retour de leur diaspora, certains pays tels que l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigéria ou le Rwanda, l’incitent à réaliser des investissements dans leur pays d’origine. Les gouvernements nationaux accompagnés du secteur privé ont également pris la décision d’organiser des forums portant sur différents secteurs d’activités pour attirer ces investisseurs.
En Ouganda, au Ghana ou au Nigéria, par exemple, les agences de promotion de l’investissement offrent des informations et des possibilités de contact avec les investisseurs. De plus des initiatives mises en place par la diaspora africaine en faveur de la création d’entreprise en Afrique ont été créées.
AFFORD, organisation britannique, apporte un soutien technique, financier et administratif aux membres de la diaspora africaine qui souhaite lancer leur entreprise dans leur pays d’origine. Certains états tels que le Maroc et son programme MRE ou encore le Ghana, associé aux Pays-Bas dans le cadre de MBC Africa, qui favorise le retour des Ghanéens, vivant aux Pays-Bas, au Ghana pour y créer une entreprise.
Malgré, de nombreux pays africains restent frileux à l’idée de mettre en place des mesures en faveur de leur diaspora. De plus, les règlementations relatives à la création d’entreprises sont complexes pour les individus ne possédant pas la nationalité du pays dans lequel ils souhaitent investir. Il s’agit par conséquent d’un point pouvant jouer en défaveur du « statut » membre de la diaspora.
Conserver son statut actuel : quels sont les facteurs bloquants ?
La double nationalité permet de resserrer les relations entre la diaspora africaine et leur pays d’origine. En effet, elle permet notamment de faciliter les voyages, d’éviter les différents types d’obligations imposées aux ressortissants étrangers (possession de terres par exemple), de bénéficier d’un droit d’accès aux services publics ainsi qu’aux prestations sociales.
Malgré ces nombreux avantages, seuls 21 pays sur les 54 du continent africain autorisent leurs citoyens à disposer d’une double nationalité. Face à la complexité des démarches liées à la création d’entreprise imposée aux ressortissants étrangers, les membres de la diaspora doivent-ils adopter celles de leur pays d’origine ou d’accueil. Face à cette problématique, certains hésitent à se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat en Afrique.
Retourner en Afrique en tant que membre de la diaspora ou en conservant son « statut actuel » est un choix personnel. Néanmoins, les programmes favorisant la création d’entreprise par la diaspora dans leur pays d’origine constitue un facteur déterminant.
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