Le passage du Sénégal à la Télévision numérique terrestre (Tnt) menace la survie de la câblodistribution. Cette crainte est formulée par le président de l’Association des câblodistributeurs et services, Mame Ngor Sylla.
« L’Etat ne doit pas laisser en rade les câblodistributeurs dans le processus de mise en place de la Tnt », a plaidé Mame Ngor Sylla au cours d’une rencontre avec la presse. Les câblodistributeurs sont ces opérateurs qui mettent en place des dispositifs techniques et technologiques leur permettant de reprendre des chaînes en clair et des chaînes cryptées. Ils distribuent ensuite ces chaînes aux ménages à des prix plus abordables que les opérateurs traditionnels comme Canal+ Horizons, Excaf Télécoms, le groupe Deltanet Tv, etc.
Mais les câblodistributeurs sont souvent considérés comme des pirates. En plus, aucune réglementation ne cadre véritablement leur activité. Le ministère chargé des télécommunications a signé une convention de concession avec la Société de redistribution de télévisions par câbles et services (Soretec). Mais cette société fédérative de gérants des réseaux câblés du Sénégal, ne regroupe qu’environ 300 opérateurs de câblodistribution ; or ils dépassent les 2000 à travers le pays. Par ailleurs, le secteur d’activités n’est pas pris en charge par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qui se limite à attribuer les fréquences, ce dont les câblodistributeurs n’ont pas besoin.
Il y a un an, les câblodistributeurs, par la voix de leur avocat, Baba Diop, prévenait que leur activité était devenue incontournable dans le paysage audiovisuel sénégalais. Ils demandaient à être pris en compte lors du passage de la télévision analogique vers la télévision numérique.
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