Le numérique rapproche les familles déchirées par l’exil, favorise les contacts avec les siens sur un territoire inconnu, facilite les démarches administratives, … mais c’est aussi un formidable accélérateur de la puissance diasporique.

Connaissance, réseaux, investissements : la nouvelle génération s’affranchit de son passé et mobilise ses forces pour accompagner le développement de son pays d’origine en l’insérant dans la dynamique globale. Une revue du net qui fait écho, cette semaine, à la rencontre organisée à l’Institut du Monde Arabe le 27 juin .

Une nouvelle génération est à l’œuvre dans la diaspora africaine

60Md$ ont été envoyés sur le continent africain par 30M d’africains de la diaspora en 2014. C’est plus que l’aide publique au développement (56Md$) et plus aussi que les investissements directs étrangers (50Md$).
Au delà de sa force financière, la nouvelle génération diasporique redouble de puissance en se libérant de ses complexes et en embrassant la communauté internationale connectée et ses multiples opportunités, comme en témoigne Fabien Lawson , Avocat de la diaspora africaine : “C’est une génération interconnectée qui s’affranchit des limitations sociales et géographiques. Elle n’est plus dans l’exclusion de l’autre à cause de ses origines sociales, géographiques, ou encore ethniques. Nous observons en effet de la part des jeunes entrepreneurs que nous accompagnons qu’ils se saisissent des avantages des nouvelles technologies de l’information et de la communication, des plateformes et des réseaux sociaux pour créer des interconnexions au sein du monde noir et avec les différentes parties du monde.

“Aujourd’hui le numérique apporte une civilisation”

Aucun pays ne mérite de rester en marge de cette dynamique. Il faudrait dans nos cas réussir à créer des ponts avec les différents continents impliqués dans le contexte africain.
Pour l’entrepreneur malien Mohamed Diawara, le numérique est une opportunité formidable pour relancer l’économie de son pays et créer des emplois qui permettront à toute une jeunesse d’être happée par la violence et le terrorisme. C’est également la voie vers la souveraineté de tous les secteurs de production qui se trouvent impactés par les innovations technologiques. L’enjeu, c’est la formation et la structuration de l’écosystème qui doivent inclure les forces locales et les partenaires diasporiques et internationaux. Pour Mohamed Diawara, l’état malien l’a bien compris et prend cette direction.

Diasporas africaines : quatre femmes puissantes

Lors des Journées nationales des diasporas africaines qui se sont tenues à Bordeaux le 31 mars dernier, les femmes étaient à l’honneur. Militantes, entrepreneuses, influentes, mobilisatrices, leur rôle est fondamental pour accompagner le développement du continent. Retrouvez 4 portraits dans cet article du Monde Afrique : la sénatrice Leila Aïchi  qui milite pour la diversité, l’africaine de coeur Isabelle Berrier qui accompagne les “repats” avec Welcoming Diasporas  (cf la rencontre à l’IMA du mardi 27 juin), la marocaine Noura Moulal qui aide les expats à s’intégrer avec son application OuiExpat  et Nancy Traoré, ivoirienne d’origine, présidente du collectif FEDA (Femmes issues des diasporas africaines).

Des plates-formes pour réunir les diasporas

Beaucoup d’initiatives fleurissent sur le web à destination des diasporas : média, réseau social, aide à l’installation, échange de bons plans, partages de contacts ou encore ouverture sur d’autres diasporas : découvrez Dizzip Expats Paris  et Expat.com .

Vers la généralisation de l’expérience diasporique à l’ère numérique

Cynthia Ghorra-Gobin est géographe-urbaniste. Dans ce numéro de la Revue Urbanisme , elle élargit la notion de “migrant connecté” vivant “ici et ailleurs” à tous les habitants des villes et parle de métropolisation  : “La métropole s’avère complexe en raison de la généralisation de l’expérience diasporique qui ne se limite plus aux seuls migrants. C’est du moins l’hypothèse de ce texte qui propose d’expliciter l’idée d’un habiter quasi quotidien de « l’ici et l’ailleurs ». Ce phénomène accompagne la révolution numérique dont les outils permettent à tout individu de maintenir régulièrement le contact avec d’autres individus localisés ailleurs, dans d’autres métropoles, à la campagne ou tout simplement dans le bled.”

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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