A date, l’Afrique du Sud est l’un des pays les plus développés du continent Africain. Son évolution technologique comme humaine (un indice de développement humain qui a cru de 13% entre 1990 et 2017) laisse présager de très beaux jours pour le pays de Nelson Mandela. Bien que son économie soit à deux vitesses, l’Afrique du Sud est aujourd’hui incontournable dans le monde notamment grâce à la présence et à l’exploitation, sur son sol, d’un minerai aujourd’hui prisé. “Cousin” du platine, le palladium est aujourd’hui l’un des minerais les plus recherchés au monde, tant est il que sa valeur dépasse aujourd’hui celle de l’or.

Produisant, avec la Russie, 80% de tout le palladium mondial, l’Afrique du Sud devrait-elle tout de même s’appuyer sur ce minerai pour renforcer sa croissance ?

Une croissance économique jamais stable ?

La croissance économique de l’Afrique du Sud est en dents de scie depuis les deux dernières décennies. Si elle atteint à peine les 5% en 2004 et 2005, elle atteint 5.3% en 2006 et rechute à 5.1% en 2007, pour atteindre -1.8% en 2009. 2010 voit les chiffres revenir au positif avec un taux de croissance de 2.8%, mais la courbe de croissance continue à faire des hauts et des bas depuis lors.

Des leviers divers

Aujourd’hui, l’Afrique du Sud doit sa croissance à des leviers divers, sur lesquels elle s’appuie, s’assurant ainsi une certaine stabilité globale marquée par de forts taux de croissance (une croissance qui reste cependant fragile). Bien qu’elle se démarque par la richesse de ses minerais, elle peut tout de même compter sur le secteur agricole, sur l’énergie, les télécommunications ou encore l’exportation de machine et d’équipements. Le fait que celle-ci ne s’appuie pas sur un seul levier ou sur très peu de leviers, assure que lorsqu’un secteur est en baisse, le pays peut continuer à évoluer en s’appuyant sur les autres. Ceci assure une diminution des risques liés à une récession quelconque quel que soit le secteur visé.

L'Afrique Du Sud devrait-elle se baser sur l'exploitation du métal palladium pour renforcer sa croissance

Un minerai comme étendard ?

Si le palladium est en ligne de mire aujourd’hui, et que la tendance est fortement haussière depuis 2019, ça n’a pas toujours été le cas. Mais encore, son aspect “tendance” actuel est principalement lié au fait que la valeur de l’once de palladium a dépassé celle de l’once d’or, ce qui est un seuil “critique”, essentiellement dans la symbolique, car la valeur à laquelle se négocient des métaux tels que le rhodium dépasse encore largement celle de ce dernier.

Ses utilisations sont multiples : pour la joaillerie, les piles à combustibles, l’électronique, encore les alliages dentaires, ou encore pour le coeur du réacteur de l’armure d’Iron Man au cinéma (rires).

Ce serait tout de même s’avancer que de donner une place trop importante à ce minerai dans la croissance de l’Afrique du Sud. Il appartient à un secteur où les cours varient parfois beaucoup trop, et faire des projections sur cette base, bien que ce soit totalement possible, demeure bien risqué. Si ça ne serait pas très indiqué de se baser sur l’exploitation du palladium pour sa croissance, l’Afrique du Sud ne perd rien à profiter de son statut actuel de grand producteur (2e place derrière la Russie), ainsi que de la hausse importante du prix de l’once de palladium pour attirer des investisseurs vers ce secteur d’activité et vers d’autres encore, aux tendances plus stables.

Assurer la croissance économique de l’Afrique du Sud revient tout de même à mettre en place des réformes solides, notamment sur le plan structurel. La croissance de l’Afrique du Sud passe aussi par la gestion équilibrée de challenges culturels post-apartheid qui sont encore présents aujourd’hui et qui influencent certaines décisions ayant un impact sur l’économie du pays.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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