Cissé Aïssatou Sy Seye, PDG de l’entreprise de transport privée Pendis-CI, par ailleurs, présidente de la Fondation Makhete Cissé, œuvre au quotidien pour l’autonomisation de la femme. Dans cet entretien accordé à l’IA, elle donne les raisons qui l’ont poussée à l’entrepreunariat.

Dites-nous ce qui vous a motivée à laisser votre poste dans une multinationale pour vous lancer dans l’entrepreunariat ?
D’abord, il fallait que je travaille pour pouvoir m’occuper de mes enfants. Il me fallait cela pour être autonome également. Car déjà à l’âge de 18 ans, j’ai voulu mon indépendance. Alors je me suis lancée dans ce domaine-là. Mais je vous dirais que je ne me suis pas lancée sans expérience. Je travaillais déjà dans ce domaine, j’avais des expériences et connaissances nécessaires dans le domaine de l’Entrepreunariat. Alors j’ai décidé de m’y engager pour poursuivre mes activités, car j’avais arrêté depuis 2004 avec une multinationale pour travailler avec mon époux qui était dans le transport. Donc après son décès, j’ai dû par la force des choses reprendre la société et j’en ai fait une SARL dont je suis la gérante.

Vous vous inscrivez dans cette vision du gouvernement, celle de l’autonomisation de la femme. Quelles sont les actions que vous avez posées dans ce sens ?
Au niveau de l’autonomisation de la femme, nous avons une plateforme qui distribue des kits scolaires aux enfants à chaque rentrée scolaire. Cette plateforme permet aux femmes d’être indépendantes. Nous avons des formations d’alphabétisation pour leur permettre d’avoir une connaissance de la langue. La plateforme permet aussi aux femmes de connaitre leurs responsabilités, d’apprendre à être autonomes et de l’être. Elle leur permet également d’avoir certaines connaissances de la vie active et professionnelle. Nous donnons à travers cette plateforme, des conseils à nos sœurs tout en les aidant à exercer des activités génératrices de revenus.

En Août 2016, vous aviez été désignée meilleure chef d’entreprise catégorie femme. Alors comment aviez-vous accueilli ce prix ?
Je tiens à vous dire que j’ai été très satisfaite de ce prix et aussi très reconnaissante au Président de la République, Alassane Ouattara. Cela a été pour moi une source de motivation. Je profite de l’occasion que vous m’offrez aujourd’hui, pour demander à mes jeunes sœurs, à mes filles de se lancer dans l’entreprenariat, car cela ne servira à rien de rester sans rien faire. Je leur demande aussi d’aller à la formation, parce que cela ne servira à rien non plus de se lancer dans une activité sans aucune connaissance du domaine. Je leur recommande encore de chercher à comprendre les fondements de leurs activités. Je veux faire comprendre à mes sœurs qu’il ne sert à rien d’avoir plusieurs activités à la fois. Je leur conseille aussi de demander. Il est nécessaire de demander pour connaître, pour avoir des informations. Il faut demander de l’aide quand il le faut afin de progresser.

Combien de cars compte votre parc automobile à ce jour et quel est votre effectif en termes de personnel ?
Nous avons à ce jour 50 cars et plus de la moitié sont climatisés. Nous avons un effectif d’une soixantaine de personnes, dont 30% de femmes toutes déclarées à la CNPS. Notre personnel est composé de personnes qualifiées, des professionnels du domaine.

Quelles sont vos perspectives ?
Nos perspectives en tant que femme d’honneur, déjà c’est de créer une plateforme d’échange avec toutes les femmes de la Côte d’Ivoire. Une plateforme où toutes les femmes se rencontrent pour mieux se connaître, pour voir dans quelles conditions nous pouvons évoluer et améliorer notre mode de vie afin d’être autonomes.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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