Kiro’o Games, la jeune entreprise camerounaise qui s’est lancé dans la production d’un jeu vidéo à partir d’un studio local, a annoncé le closing de son capital d’investissement à 182 504 euros (120 millions de francs CFA), deux ans après son lancement. « Le projet a généré suffisamment de garanties et de visibilité mondiale. Cela s’est ressenti par un effet « dynamite » en générant plus de concrétisations que de souscriptions », a confié à l’agence Ecofin, Olivier Madiba, le jeune directeur général de l’entreprise, visiblement satisfait.

La somme peut paraître petite, mais dans l’environnement de création de l’entreprise, c’est pratiquement une réussite pionnière. Kiro’o Games est déjà le premier studio de production de jeux installé en Afrique francophone, il est aussi l’une des toute première très petite entreprise à avoir exploré les voies du capital risque pour mobiliser des financements en vue de son expansion.

Selon les données financières publiées par l’entreprise, la mobilisation de ces ressources a suivi trois étapes principales. Une première dite de “tirs rafales”, qui consistait à ouvrir le capital à tout le monde. Dans la deuxième année en 2014, il était désormais question de “tirs de précision”, avec pour effet peu de souscription pour près de 98% de concrétisation en ce début d’année 2015, le projet a connu un effet “boule de neige”, qui s’est caractérisé bien plus rapidement par un grand nombre de concrétisation.

« En observant la courbe de la somme levée cumulée du Tableau 2, on remarque aisément deux pentes brutes entre septembre 2013 et janvier 2014 d’une part, et entre janvier 2015 et avril 2015. Ces pentes traduisent une accélération au niveau des ventes de part et les périodes concernées correspondent respectivement aux parutions dans le journal Le Monde et l’ouverture du Studio d’une part, et d’autre part au reportage sur France 24 et la sortie de la démo », nous explique-t-on chez Kiro’o Games.

Les résultats de l’analyse statistiques démontrent que les tranches d’âge les plus sensibles sont de 26 à 30 ans et de 31 à 35 ans, qui détiennent à elles deux 60% du capital ouvert aux investisseurs. Toutefois, la comparaison avec les chiffres de 2013 à 2014 démontre deux choses : Les 26 à 30 ans ont été les plus réactifs, c’est-à-dire les plus aptes à prendre des risques dès la prise de contact. Les 30 à 31 ans ont pris plus de recul, mais une fois décidés, ont investi d’avantage que leurs homologues de 26 à 30 ans

Les hommes avec 79% de participation l’emportent largement la majorité sur toute la durée du projet. « Toutefois, on peut remarquer en comparant les années que les femmes ont été plus rapides à prendre le risque que les hommes au début, même si elles ont progressivement perdu du terrain avec le temps », a fait savoir M. Madiba sur ce point précis.

Autre leçon qui ressort des tableaux de l’entreprise, c’est que le projet a accroché une majorité de Camerounais, qui dominent dans l’actionnariat, avec 74% de participations. Les personnes de nationalité française sont le deuxième gros actionnaire avec une participation de 20%. On retrouve par la suite des Togolais, des Congolais, des Allemands et des Béninois. Toutefois le gros des Camerounais ayant investi dans le projet résident à l’étranger.

L’entreprise est désormais orientée vers l’optimisation de son capital, afin de tenir les promesses et les engagements pris auprès de ses investisseurs. « J’aime à dire qu’on est parti de loin et aujourd’hui on vit une aventure sans pareille. Personne n’y croyait vraiment sauf nous et aujourd’hui nous avons la confiance de plusieurs personnes, je ne peux être que confiant et avec nos équipes nous avons à cœur de tenir nos promesses en terme de rentabilité », a confié Olivier Madiba.

Source: agence ecofin

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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