Aujourd’hui pour la levée de fonds pour votre startup, le vocable autour de l’entrepreneuriat est, pour ainsi dire, bien connu et bien huilé. Deux éléments reviennent régulièrement lorsqu’on parle de startup : pitch et financement. Pour le dernier point, l’un des moyens les plus « en vogue » est bien évidemment la levée de fonds.

Il arrive bien souvent que le financement en fonds propres ne permette pas d’aller à la vitesse qu’on souhaite pour son entreprise. La levée de fonds apparaît donc comme le « Saint Graal », comme un passage quasi obligé dans le parcours de toute startup.

La réussite de cet exercice n’est bien évidemment pas garantie, mais la connaissance de quelques éléments que nous partagerons plus bas pourra vous être bien utile pour y parvenir.

Allons-y !

Le b.a-ba de la levée de fonds pour une startup

Qu’est ce que c’est ?

C’est l’obtention de financements par organes autres que les établissements de crédits. Le mécanisme courant ici est la prise de participation. Dans ce système, personnes physiques et morales apportent une participation financière au projet qui sollicite les fonds.

Où l’obtenir ?

Grâce à l’expansion du digital, des sites dit de crowdfunding poussent de part et d’autre, favorisant ainsi l’investissement particulier. Ces plateformes peuvent être bien utiles pour votre projet. Vous pouvez également participer à des évènements dédiés, durant lesquels vous devrez passer par l’exercice du pitch pour présenter votre projet devant de potentiels investisseurs.

Quand ?

Lever des fonds pour sa startup vaut tant au démarrage, que pendant le développement de l’entreprise. Au démarrage on parle de capital d’amorçage, généralement ces fonds permettent aux jeunes start-up de se lancer. Au développement, c’est un ensemble de moyens qui financent la croissance de l’activité.

Dans un cas comme l’autre le but est de trouver des investisseurs qui croient en vous, en votre projet, et qui sont prêts à investir.

Les 5 phases pour une levée de fonds efficace pour votre startup

1.   La préparation:

Une bonne préparation augmente considérablement vos chances de séduction et rassurance des investisseurs. Votre « management summary » et Business plan vous serviront de support pour votre pitch. Vous devrez vendre votre projet conséquemment à l’investissement. Vous pouvez également vous faire accompagner par des experts qui sauront « vendre votre projet » ou vous orienter comme il se doit.

2.   L’approche :

  • Cibler et contacter

Établissez le listing de vos investisseurs probables après sélection minutieuse. Des revues anciennes et annuaires seront très utiles. C’est tout de même à eux que vous présenterez votre plan d’affaires.

  • Rencontrer des investisseurs

Les projets d’entrepreneuriat en Afrique ont, de plus en plus, le vent en poupe. Et les concours de pitch et appels d’offres divers sont des occasions à saisir pour positionner votre projet d’investissement sur le continent.

  • Organisez des rencontres avec ces investisseurs probables;

Soyez pragmatique. Une fois que vous êtes repéré, tout s’accélère.

3.   Le devoir de précaution:

Les investisseurs passent au peigne fin tous les éléments de votre dossier afin de minimiser les risques, à travers:

–       Le marché :

Analyse des environnements macro et micro-économiques de l’entreprise. Avec  la matrice SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces).

–       Analyse financière:

Le projet est-il fiable ? Rentable à moyen ou long terme ?

–       Analyse technique :

Est-il faisable ? Réalisable ? Avis d’expert.

–       Expertise juridique :

Est-ce légal ? Les lois sont-elles respectées ? Le climat des affaires est-il favorable ou défavorable ?

Les réponses à ces interrogations permettront aux investisseurs de poursuivre ou de s’arrêter net.

A ce stade des négociations, en tant qu’entrepreneur, vous devrez être disponible et disposé.

4.   La négociation:

Elle peut durer des mois car elle engage le futur de la start-up, mais aussi celui de ses propriétaires.

Les négociations financières :

–       Mise en valeur de la start-up :

Que vaut la start-up au moment de la négociation ? Tenant compte ici de son histoire en fonction des prévisions attendues. Le pessimisme de l’investisseur et l’optimisme de l’entrepreneur donne souvent lieu à un décalage avec la réalité.

–       La table de capitalisation :

Elle rassemble les informations sur les parts relatives aux associés, la valeur en bourse de l’entreprise en temps réel.

–       Conditions de départ :

Il est question d’encadrer les conditions de cessions actifs des actionnaires.

 

Négociations juridiques :

Ici, il s’agit essentiellement de l’élaboration des textes définissant statuts et qualités des membres associés.

5.    Le closing :

Il marque la fin du mécanisme à travers la signature des différents documents légaux, le versement proprement dit des fonds (et les réjouissances), le tout en assemblée générale extraordinaire (AGE).

Quelques avantages de la levée de fonds

  • Elle ne constitue pas une dette de la société envers les investisseurs.
  • La rémunération des investisseurs se fait sur la plus-value issue de la cession de leurs titres de participation.
  • Les investisseurs offrent le savoir-faire, la compétence, un carnet d’adresses (donc, un réseau qui s’avère bien souvent plus qu’utile pour la rentabilisation des fonds investis, via le développement de la startup).

Quelques levées de fonds réussies par des startups sur le continent africain

  • Streaming: Quilo, Le 《Netflix》exclusivement mobile, avec 750 millions de dollars $.
  • Interswitch, licorne du continent africain : 200 millions de dollars $ obtenus de VISA.
  • Kiro’o games spécialisé dans le jeu vidéo : 290 millions Fcfa.

Que pensez-vous des ingrédients de cette recette ? En avez-vous d’autres sous le coude ? Merci de les partager avec nous en commentaires. En attendant, osez !

 

 

About The Author

CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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