Au Bénin, le rêve de tout parent était de voir son enfant faire de grandes études et s’insérer dans la fonction publique. Aujourd’hui la donne a changé, la fierté des béninois c’est l’entrepreneuriat. Ainsi, conscient de la force et de la puissance économique que pourrait ou du moins que représentent la jeunesse, une des stratégies de développement comme dans plusieurs pays africains est la promotion de l’entrepreneuriat. Comment le Bénin s’adapte t-il à cette nouvelle tendance mondiale pour ne pas dire africaine ?
Quelle place pour l’entrepreneuriat féminin au Bénin ?
Non seulement le gouvernement béninois a un programme axé sur l’entrepreneuriat mais encore, il donne à ce programme une orientation dans le leadership féminin. La raison de cette prise de décision prendrait sa source dans la psycho-sociologie. Dès lors, comparé à l’homme, la femme aurait une facilité à faire plusieurs tâches à la fois. Elle aurait également une grande capacité de prise de (bonnes) décisions ainsi qu’une bonne vision sur le long terme. Biologiquement, alors, la femme aurait les prédispositions pour être entrepreneure dit-on. Des pays comme l’Arabie Saoudite l’ont compris (Avec 8 femmes entrepreneures sur 10 hommes) ou encore de Qatar ou le Ghana. Ainsi donc, si nous continuons dans cette logique entrepreneuriale au Bénin, les obstacles de l’entrepreneuriat sont les obstacles professionnels des femmes. En d’autres termes la stratification sociale explique l’entreprenariat. Ce dernier n’est pas développé parce que les mentalités sont encore quelquefois bloquées sur le rôle des femmes. Un rôle qui se limite aux tâches domestiques entre autres. Un patriarcalisme encore présent dans la société africaine laisse entrevoir une stratégie entrepreneuriale timide. Ainsi, la logique veut que, pour promouvoir l’entrepreneuriat, il faille promouvoir la parité et donc combattre la racine sociale qu’est le patriarcalisme.
Et l’entrepreneuriat agricole ?
Le projet de promotion de l’entreprenariat agricole a été mis au point au Bénin et a pour objectif de réduire la pauvreté, le défi de l’emploi et de la sécurité alimentaire entre autres. Cybelle Agosso est une jeune béninoise qui a profité de ce projet. Elle est devenue propriétaire d’une entreprise de fabrication de savons et a commencé par employer quatre personnes. Près de 1000 personnes auraient déjà bénéficié de ce programme. Toutefois sans indicateurs de performance, ce dernier chiffre permet d’appréhender la réussite de ce projet et l’impact qu’il aura sur la capacité de création d’activités économiques du Bénin. Cette initiative est une réponse à deux réalités du pays. Ainsi seulement 20 % des terres arables sont exploitées et 60 % de la jeunesse béninoise est au chômage. Le projet de promotion de l’entrepreneuriat agricole est alors une manière de concilier avantageusement ces deux réalités en faveur du développement économique du pays.
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