Le gouvernement kényan, en partenariat avec l’opérateur de télécommunication Safaricom et le Nairobi Securities Exchange, envisage d’effectuer le tout premier emprunt obligataire au monde via le Mobile. Le système dénommé M-Akiba est simple. Les personnes intéressées, pourront ouvrir un compte de dépôt au sein de la banque centrale directement via leur téléphone portable, sans avoir à recourir à un courtier ou une banque.
L’opération inaugurale portera sur un emprunt obligataire de 5 milliards de shillings destinés à des projets d’infrastructures, et qui sera lancé le 21 octobre 2015, a-t-on appris d’un communiqué de Safaricom. Ce dernier s’affiche comme le leader incontesté du service bancaire via le mobile au Kenya, avec un total de transactions ayant atteint une valeur globale de 4 trillions de shillings (40 milliards $) au cours du premier trimestre 2015.
Les opportunités disponibles avec ce mécanisme, concernent aussi bien l’offre initiale, que le marché secondaire. Au contraire des obligations gouvernementales classiques qui ont une valeur faciale de 5000 shillings, les titres numériques coûteront seulement 3000 shillings (28 $). Toutefois, il ne sera pas possible d’investir moins de 50 000 shillings et plus de 140 000 shillings, ce qui restreint le nombre de personnes finalement éligibles à l’offre initiale.
Par contre, les analystes et observateurs s’attendent à voir le projet renforcer la liquidité du marché secondaire des obligations, dans la mesure, les acheter et les vendre deviendra désormais facile. Par ailleurs il est attendu que cela soit un excellent moyen de rentabiliser son compte bancaire virtuel sur le moyen et le long terme.
Si le coût d’essai réussit, il n’est pas à exclure que le modèle soit porté sur d’autres produits boursiers. La Tanzanie a récemment affirmé qu’elle expérimentait avec un certain succès la mise en place d’une plateforme de transaction boursière via le mobile. Seulement, dans ce dernier cas, les courtiers en bourse jouent encore un rôle central. Dans le cas du Kenya, le rôle de ces intermédiaires de bourse pourrait être réduit à la fourniture d’informations, ce qui, le cas échéant, réduirait leur assiette de revenus.
Lu sur: http://www.agenceecofin.com/bourses/2809-32695-le-kenya-lancera-en-premiere-mondiale-une-emission-de-titres-obligataires-negociables-via-le-mobile
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