ENTREPRENEURIAT – Depuis cinq ans, les lieux dédiés à l’entrepreneuriat se multiplient au Maroc. Entre espaces de co-working et autres incubateurs de start-up, les jeunes pousses marocaines ont l’embarras du choix pour mieux préparer leur lancement et compter sur l’expertise de professionnels pour se développer. Et cette évolution a été mise en relief dans une récente étude de la GSM Association (GSMA), qui représente 850 opérateurs de téléphonie mobile dans près de 200 pays dans le monde.

Dans une infographie résumant les résultats de l’étude, on apprend que le Maroc dispose de 21 tech-hubs actifs. Il se place donc à la cinquième place au niveau du continent après l’Afrique du Sud (54), l’Egypte (28), le Kenya (27) et le Nigeria (23). La GSMA définit comme tech-hub tout espace actif qui fournit aux start-up de l’accompagnement et des services susceptibles de leur donner des outils aidant à leur développement, comme de l’expertise, des fonds ou encore des réseaux.

Au niveau du continent, 314 tech-hubs sont actuellement en activité, selon la même source qui précise que 60% de ces lieux sont des incubateurs ou accélérateurs de start-up et 12% sont des espaces de co-working. Mais si les chiffres sont positifs, la carte de répartition, elle, démontre une distribution inéquitable de ces espaces au niveau du continent. 50% des tech-hubs sont ainsi installés dans seulement cinq pays de l’Afrique: l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria, l’Egypte et le Maroc.

Au Niveau du Maghreb, seuls le Maroc et la Tunisie tirent leur épingle du jeu en disposant d’un nombre relativement significatif d’espaces dédiés aux start-up avec respectivement 21 et 15 tech-hubs. L’Algérie, elle, contient moins de cinq hubs en activité.

Pour couvrir leurs dépenses, 13% des hubs africains ont signé des partenariats avec des opérateurs mobiles. C’est par exemple le cas du New Work Lab à Casablanca, espace de co-working et incubateur de start-up ayant sponsorisé certaines de ses activités, comme le Pitch Lab, par l’opérateur marocain Inwi. 49% préfèrent se tourner vers des géants de l’industrie informatique comme Microsoft, Google ou encore Ashoka, qui sont les plus représentés.

Mais si “le nombre de tech-hubs progresse à rythme hebdomadaire en Afrique”, ces espaces dédiés à l’accompagnement des entrepreneurs restent très récents. Ainsi, ces hubs ont en moyenne 4,3 années d’activité, note la GSMA.

Au Maroc, des initiatives étatiques mais aussi privées voient le jour pour encourager les jeunes entrepreneurs à se lancer. En juillet, une convention a été signée par les ministres de l’Economie et de l’Enseignement supérieur et le directeur général de la Caisse centrale de garantie (CCG) afin de mettre en place un fonds d’amorçage des start-up et autres entreprises innovantes. Ce fonds devrait aider les nouvelles start-up à parvenir plus facilement à l’équilibre financier.

About The Author

CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

Related Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published.