Les prises de sang, c’est dépassé. La révolution numérique permet maintenant de faire des diagnostics… avec un smartphone! Une application pour téléphone qui permet de diagnostiquer la malaria, c’est le pari un peu fou de ces quatre ougandais étudiants en informatique à l’université de Makerere (Kampala), rapporte IPS.

En 21 ans, Brian Gitta a subi tant de prises de sang qu’il en a développé une phobie des aiguilles, relate l’article. Lors de son dernier accès de malaria en décembre 2012, il doit rester alité et imagine un «centre médical mobile» qui offrirait un diagnostic rapide et sans douleur. Dès sa guérison, il travaille à ce projet et c’est ainsi que naît l’application pour smartphone Matibabu (qui signifie «centre médical» en swahili).

La malaria est une maladie tropicale transmise par les moustiques, rappelle le site. IPS estime qu’environ 42% de la population ougandaise (34,5 millions d’habitants) sont atteintes par le parasite. Malgré un net recul du nombre de décès dus au paludisme en Afrique, entre 70.000 et 100.000 personnes en meurent chaque année dans le pays, d’après les chiffres de l’ONG Malaria Consortium Uganda relayés par l’article.

L’application Matibabu permet de détecter le parasite avant même l’apparition des symptômes, précise le site. L’utilisateur insère son doigt dans un appareil sur mesure, le «matiscope», relié au smartphone, pour qu’il examine ses globules rouges, explique l’article. Grâce à la différence de structure entre les globules infectés et les globules sains, l’application peut détecter la malaria sans prélever de sang, souligne IPS.

Autre avantage de l’application, selon le site: les résultats sont envoyés directement dans les dossiers de stockage de Microsoft pour être partagés immédiatement avec le médecin du patient.

Selon le directeur d’une clinique à Kampala interrogé par IPS, cette application permettra de traiter la malaria à un stade précoce, avant qu’elle ne puisse causer des troubles mentaux ou d’autres séquelles comme l’anémie. Pour les femmes enceintes, particulièrement vulnérables à la maladie, cela permettra aussi de prévenir les fausses couches.

L’application devrait arriver sur le marché d’ici deux ans, prévoit l’un des créateurs. Elle sera gratuite, mais le matiscope coûtera entre 20 et 35 dollars, une somme importante pour beaucoup d’Ougandais, annonce l’article. D’autant plus que, comme le rappelle une experte pédiatrique sollicitée par IPS, la malaria affecte beaucoup d’habitants de zones rurales, qui n’ont pas forcément accès aux smartphones et à Internet.

Source: Slate Afrique

SOURCE:http://www.savoiretpartage.com/2013/08/19/matibabu-lapplication-mobile-qui-diagnostique-la-malaria/

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Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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