Le Maroc, depuis plusieurs années, a permis à de nombreux cabinets de conseils internationaux, de s’implanter au Maghreb dans l’optique de développer leur présence sur l’ensemble du continent africain. Désormais l’Afrique, dans sa globalité, accueille de nombreux cabinets de conseils.
L’importance de l’Afrique pour les professions évoluant dans le secteur du conseil et de la stratégie
Dès 2011, les cabinets d’avocats d’affaires internationaux, spécialisés dans le conseil, se sont lancés dans l’ouverture de bureaux au Maghreb et tout particulièrement au Maroc. L’implantation en Afrique du Nord visait à permettre non seulement de travailler sur des dossiers locaux mais également de prodiguer des conseils à l’ensemble du continent africain. Il s’agit par exemple du cas du cabinet britannique Bird & Bird qui intervient au Cameroun, au Congo ou en Côte d’Ivoire depuis son agence marocaine. Il a également établi des partenariats avec des institutions académiques marocaine et sénégalaise.
Héritage de l’époque coloniale, des organisations françaises s’étaient déjà installées en Afrique plusieurs années plus tôt. Ces structures telles que August & Debouzy ont privilégié une implantation dans plusieurs pays africains.
Ce qui suscite un tel engouement pour l’Afrique ? Un fort taux de croissance associé aux besoins des pays africains en termes d’infrastructure. Depuis une dizaine d’années, la présence de cabinets internationaux s’intensifie.
Le Maroc, pays pionnier ayant accueilli les premières implantations de cabinets a néanmoins permis de faire évoluer l’environnement réglementaire et institutionnel en Afrique.
L’objectif de ces nouveaux acteurs ? Parvenir à une expansion totalement maîtrisée. Ces cabinets d’audit ont été largement été suivis par les conseils en organisation ou stratégie. Qu’il s’agisse de Roland Berger ou de Boston Consulting Group, les « géants du conseil » se tournent irrémédiablement vers l’Afrique.
Depuis les années 2000, les métiers du conseil se sont considérablement développés en Afrique. L’origine de cet essor ? La privatisation de nombreuses entreprises publiques qui ont préféré bénéficier de conseils professionnels pour mettre en œuvre leur propre stratégie de croissance. Le cabinet Mc Kinsey implanté non seulement au Maroc mais également en Afrique du Sud est l’un des acteurs les plus actifs.
Certains cabinets ont opté pour une autre voie : la mise en place de plateformes de conseils vers l’Afrique. Il s’agit par exemple du cabinet américain Shearman & Sterling qui depuis la France assure le financement de projets axés sur l’Afrique.
Du personnel africain au sein des grands cabinets
L’ensemble des cabinets internationaux de conseils en stratégie intègrent au sein de leur structure les meilleurs avocats ou conseillers locaux.
Parmi les 50 avocats d’affaires ayant marqué l’année 2016, trois africains se situent dans les dix premières places (Hicham Naciri, Pascal Agboyibor et Kamal Nasrollah). Ils sont tous rattachés à de grands cabinets internationaux. Cela prouve que ces dernières sont les seules en mesure d’apporter leurs conseils lorsqu’il s’agit d’opérations africaines à grande échelle.
Néanmoins, l’ouverture de cabinets locaux est en forte croissance. Ceux-ci évoluent principalement sur des dossiers nationaux. Néanmoins, certains d’entre eux, tels que le cabinet guinéen Sylla & Partners, interviennent également sur des dossiers plus sensibles.
Peu à peu, les cabinets africains commencent à s’imposer. Néanmoins il leur faudra du temps pour égaler les cabinets internationaux.
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