Le World Economic Global Forum est une organisation internationale créée pour faciliter la coopération entre le public et le privé. Elle produit des rapports sur la compétitivité économique des pays depuis 1979. La compétitivité économique selon le World Economic Global Forum est définie comme ‘’l’ensemble des institutions, des politiques et facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays’’. 

Des rapports annuels pour évaluer la compétitivité des pays

Les rapports produits sont ainsi basés sur une évaluation annuelle des moteurs de productivité et de la croissance économique sur le long terme de différents pays. L’évaluation comparative prend en compte 103 indicateurs regroupés en 12 rubriques. Chaque indicateur encore appelé pilier est exprimé sur une échelle allant de 0 à 100. Plus le score se rapproche de 100 et plus l’économie se rapproche de la situation idéale de compétitivité. Les piliers pris en compte sont : les institutions, les infrastructures, l’adoption des nouvelles technologies (la capacité à suivre l’évolution mondiale), la stabilité macroéconomique, la santé (la performance du système), les compétences, le marché des produits, le marché de l’emploi, le système financier, la taille du marché, le dynamisme du monde des affaires, l’innovation.

Aider les acteurs économiques dans leurs prises de décision

Le rapport de compétitivité  mondiale est un instrument fait pour aider les acteurs économiques que sont les gouvernements, les entreprises du secteur privé et la société civile à travailler en collaboration dans le but d’améliorer la productivité et faire prospérer l’économie. Cette productivité est exprimée par l’indice de compétitivité mondiale.

Le 08 Octobre, le World Economic Global Forum a rendu public sur son site, le classement des économies mondiales selon leur indice de compétitivité mondiale pour l’année 2019. Ce rapport a mis en exergue la compétitivité de 141 économies comptant pour plus de 98% du Produit Intérieur Brut mondial. Les pays pris en compte sont ceux qui sont reconnus par les grandes institutions internationales comme le Fond Monétaire International (FMI), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et ayant été étudiés par des spécialistes de l’environnement économique et social.

Les pays africains les mieux classés

Les pays africains présentant les économies les plus compétitives sont les suivants :

  • L’Île Maurice

A la première place, se trouve l’Île Maurice avec un score de 64/100. Il est classé 52ème mondial. L’île Maurice est un petit pays à revenus intermédiaires élevés. Depuis son indépendance en 1968, le pays est passé d’une économie basée sur l’agriculture à une économie en expansion avec les secteurs touristique, financier et industriel en plein développement. Le pays jouit d’une bonne stabilité politique, les niveaux d’investissement public sont élevés et équitables, la stratégie de construction nationale est concertée et la réactivité à la conjoncture est bonne. Le gouvernement a pour ambition de devenir un pays à revenu élevé d’ici l’année 2025.  En 2019, le pays présentait un PIB de 14 milliards de dollars. 

  • L’Afrique du Sud

A la seconde place, l’Afrique du Sud se positionne avec un score de 62,4/100. Il est classé 60ème à l’échelle mondiale. C’est un pays émergent avec une économie moderne, l’environnement législatif est adapté aux affaires, les infrastructures sont de bonne qualité, l’industrie est puissante et compétitive. En 2019 le pays a affiché un PIB de 368,135 milliards de dollars.

  • Le Maroc

Le troisième pays africain est le Maroc avec un indice de 60/100, pour un classement mondial de 75ème. L’environnement macroéconomique marocain est sain et l’économie présente un rythme de croissance rapide et une grande ouverture vers l’extérieur. Les stratégies sectorielles du Maroc reposent sur le développement humain et social, ainsi que sur la croissance économique et la création de richesse. En 2019, le Maroc présente un PIB de 122 milliards de dollars.

  • Les Seychelles

A la quatrième place, se trouve les Seychelles avec un score de 59,6/100. L’économie est classée 76ème dans le monde. L’économie du pays est à revenu intermédiaire et repose sur le tourisme, la pêche, les petites industries et les services financiers. L’emploi est assuré par le gouvernement et les entreprises publiques. En 2018, le pays présentait un PIB de 1,590 milliards de dollars. 

  • La Tunisie

Le cinquième pays est la Tunisie. Elle occupe la 87ème place mondiale avec un score de 56,4/100. L’économie repose sur l’agriculture, les mines et l’énergie, le tourisme, l’industrie manufacturière. Le Pays est à revenus moyens. 

  • L’Algérie

A la sixième place l’Algérie se positionne avec un indice de 56,3/100 pour un classement mondial de 89ème. La croissance du PIB est estimée en 2019 à 2,3%. L’économie est très dépendante du secteur des hydrocarbures.

  • Le Botswana

La septième place est occupée par le Bostwana. Il présente un indice de 55,5/100 et est positionné au 91ème rang mondial. Le pays est classé à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. L’économie est soutenue majoritairement par le secteur minier et par le tourisme. En 2018, le PIB était de 18,6 milliards de dollars.

  • L’Egypte

A la huitième position, l’Egypte présente un score de 54,5/100 pour une position mondiale de 93ème. En 2019, le PIB réel était de 5,6%, la création d’emploi est plutôt modérée. L’économie est soutenue par le secteur du tourisme, du pétrole et gaz et la construction. Le climat des affaires est de plus en plus propice.

  • La Namibie

La neuvième place est occupée par la Namibie. Le pays affiche un score de 54,5/100 avec un rang mondial de 94ème. Le pays jouit de la stabilité politique, le secteur bancaire est sophistiqué et solide.  L’économie est à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et repose sur les industries extractives et le tourisme. En 2018, le PIB était de 14,513 milliards de dollars.

  • Le Kenya

Le top 10 se clôture avec le Kenya. L’économie kényane présente un score de 54,1% avec un rang mondial de 95ème. L’agriculture est diversifiée et le secteur des services est développé, la gouvernance et le climat des affaires sont favorables, l’on observe un dynamisme démographique et l’émergence d’une classe moyenne. La croissance du PIB en 2019 s’estimait à 5,6%.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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