Le diamant est une pierre précieuse d’une extrême beauté composée de carbone cristallisé. De par cette beauté elle attire de nombreux joailliers et du fait de son extrême dureté entendue par résistance, elle est utilisée pour certains besoins dans le secteur industriel. Le diamant peut être blanc, jaune, brun, orange, vert, violet, bleu ou rouge. Depuis les années 1870, le diamant de qualité gemme a été extrait majoritairement sur le continent africain. L’Afrique contribue ainsi pour 62% à la production mondiale de diamants. Certains pays africains se distinguent par une production de diamants non négligeable en termes de volume. Ce sont entre autre l’Angola, l’Afrique du Sud, le Botswana, la Guinée, le Lesotho, la Namibie, la République Démocratique du Congo, la Sierra Leone, la Tanzanie, le Zimbabwe. 

  • Le Botswana

Le Botswana est le premier pays producteur de diamant en Afrique, avec une production annuelle estimée à 23,687 millions de carats pour l’année 2019. Le diamant est de qualité industrielle et de qualité gemme c’est-à-dire destinée à la joaillerie (plus de 70% de la production globale des diamants). L’économie du pays est majoritairement soutenue par l’industrie du diamant. Ce secteur compte pour environ 60% des exportations et pour 25% du Produit Intérieur Brut. L’exploration du diamant dans le pays a débuté dans les années 1950 et l’extraction en 1971. Les principales mines botswanaises en exploitation sont Jwaneng, Orapa, Letlhakane, Damtshaa, Ghagoo, Karowe. Les sociétés travaillant le diamant dans le pays sont la Debswana, Lucara Diamonds, Botswana Diamond, Alrosa, Gem Diamonds, DTCB (Diamond Trading Company Botswana) qui assure toutes les activités liées à la vente.

  • L’Angola

L’Angola est riche de plusieurs mines de diamants. Les premiers diamants ont été découverts en 1912. Selon les statistiques du Kimberly Process le pays a produit 8,4 millions de carats de diamants bruts en 2018. En 2019, la production a atteint les  9,149 millions de carats. Tout comme au Botswana, le marché du diamant supporte considérablement l’économie du pays. Les mines les plus importantes en termes de production sont les mines Catoca et Lulo. Plus de 80% de la production angolaise est destinée à la joaillerie, les diamants ont une belle forme et sont assez purs. L’exploitation est assurée par Alrosa, Endiama (la compagnie nationale de diamant), Lucapa Diamond, Rosas&Petelas, Lev Leviev International.

  • La République Démocratique du Congo

La République Démocratique du Congo possède les plus grandes réserves de diamants du continent. Toutefois, en 2018, la production s’élevait à environ 16,390 millions de carats de diamant. Selon les statistiques du Kimberly Process, la production en 2019 s’élevait à 6,335 millions de carats de diamant. Les principales mines en exploitation sont celles de Mbuyi Mayi, Bakwanga et Forminière. Le diamant est exploité par La Minière de Bakwanga (entreprise minière du pays) et la société sino-congolaise Sacim.

  • L’Afrique du Sud

L’exploitation du diamant en Afrique du Sud est une activité vieille de plus de 150 ans. Le  plus gros diamant y a été découvert en 1950. En 2019, la production s’élevait à 7,180 millions de carats de diamants. La plus grande part de la production du diamant sud-africain est destinée à la joaillerie celui-ci étant de très bonne qualité. Les mines en exploitation sont celles de Kimberly, Venetia et Finsch, Cullinan, Koffiefontein, Marsfontein, Namaqualand, The Oaks et Voorspoed. Les mines sont à ciel ouvert et souterraines, les gisements sont marins et littoraux et l’exploitation alluvionnaire est pratiquée. Les sociétés exploitantes présentes dans le pays sont De Beers, Petra Diamonds, la compagnie minière Diamcor.

  • La Namibie

La Namibie produit des diamants de très bonne qualité et près de 98% de cette production est de qualité gemme. En 2019, la production s’évaluait à 2,018 millions de carats de diamants. Le diamant est extrait à l’embouchure du fleuve Orange River. Les mines principales sont Namdeb Marine et Namdeb Onshore. L’exploitation est assurée par une filiale du groupe De Beers nommée Nambed Diamond Corporation.

  • Le Lesotho

Le Lesotho produit des diamants d’une qualité exceptionnelle de couleur blanche. La production en 2019 est de 1,113 millions de carats de diamant. Les mines en exploitation sont Letseng, Mothae, Liqhobong, Kao. Les sociétés d’exploitation sont Gem Diamond, Firestone Diamonds, Namakwa Diamonds, Lucapa Diamond.

  • La Sierra Leone

La Sierra Leone également est l’un des principaux pays producteur de diamant en Afrique. Les diamants sont de bonnes qualité et pureté. Le pays a présenté une production de 811,6 milles carats de diamants en 2019. Les gisements diamantifères sont alluvionnaires et sont la plupart du temps des exploitations de type artisanal. Ils sont principalement situés au niveau des frontières guinéennes et libériennes et le long de la rivière Sewa. Les principales mines sont Tongo, Tonguma, Koidu et Voorspoed. 

  • La Tanzanie

La Tanzanie présente des diamants de petite taille (près de la moitié de la production) et environ 70% sont de qualité gemme. En 2019, la Tanzanie a produit 416,749 milles carats de diamant. Les exploitations sont situées dans le Nord du pays à Mwadui près du Lac Victoria. La mine en exploitation est celle de Williamson. La société d’exploitation présente dans le pays est Petra Diamonds.

  • Le Zimbabwe

Le Zimbabwe a produit 2,8 millions de carats de diamants en 2018. En 2019, toujours selon les statistiques du Kimberly Process la production a été de 2,108 millions de carats de diamant. La principale société d’exploitation du diamant est la compagnie nationale ZCDC (Zimbabwe Consolidated Diamond Company).

  • La Guinée

La Guinée produit des diamants de bonne qualité, la pureté est variable. Environ 75% des diamants sont destinés à la joaillerie. Les gisements se trouvent principalement dans le Sud-Est du pays dans la zone Bonankoro-Sefadou. Le pays a produit 229,179 milles carats de diamants en 2019. 

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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