Le pétrole. Voilà une ressource sur laquelle s’appuie le fonctionnement de bien des activités dans le monde. De par le monde, des acteurs divers se livrent des batailles parfois très acharnées pour pouvoir exploiter ce combustible aux multiples possibilités d’utilisation, et dont dépend grandement l’économie mondiale. D’ici à ce que les projets d’énergies renouvelables prennent correctement le pas et soient fonctionnels, d’ici à ce que les sources alternatives soient correctement intégrées dans le quotidien de l’individu moyen, le pétrole a encore de longs jours devant lui, et son exploitation ira bon train.
Trois (03) types d’acteurs participent à l’exploitation du pétrole en Afrique : les compagnies nationales, les grandes compagnies et les sociétés indépendantes. Les premières bénéficient d’une attention particulière des bailleurs de fonds ainsi que du FMI. Les deuxièmes, encore appelées les majors, ont la plupart du temps le quasi-monopole voire le monopole de la production pétrolière. Quant aux dernières (mais pas des moindres), malgré leur arrivée récente ou encore leur petite taille, elles s’intéressent aux opportunités délaissées par les majors.
Les pays producteurs de pétrole en Afrique
Le Nigéria, l’Angola, l’Algérie, la Libye et l’Egypte constitue le top 5 de producteurs africains de ce qu’on appelle encore l’or noir. Notons que la Libye et le Nigéria font partie du top 10 mondial des réserves de pétrole.
S’en suit le Congo Brazzaville, la Guinée Equatoriale et le Gabon. A la neuvième et dixième place on a respectivement : le Ghana et le Soudan du Sud. L’Afrique du Sud, le Tchad, le Soudan, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Tunisie constituent le troisième groupe de ce classement. Enfin, la République Démocratique du Congo et le Niger ferment ce classement.
Les entreprises actives
L’Afrique compte 37 compagnies pétrolières publiques, dont l’une des raisons d’être est le développement local d’une expertise technique et financière, de même que des compétences en matière de négociation avec des entreprises partenaires internationales et permettre à leur Etat de contrôler ses ressources naturelles. Cependant, elles ne possèdent pas encore de compagnies pétrolières du standard du brésilien Petrobras ou alors du norvégien Statoil.
#1 Les entreprises étrangères
Total et ENI sont les compagnies pétrolières dominantes en Afrique. En 2018, tandis qu’ENI se lance dans différents projets au Ghana, Total se tourne vers le projet de l’oléoduc reliant le Lac Albert au port de Tanga (en Tanzanie).
L’Asie n’est pas en reste. En effet, la Chine ajoute son grain de sel dans le secteur pétrolier africain par la présence de trois (3) de ses compagnies à savoir : la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), la China National Petroleum Corporation (CNPC) ainsi que Sinopec. Ces dernières s’intéressent à l’extraction offshore/onshore, mais aussi au raffinage. La production de la CNPC s’estime à un peu moins de 200 000 barils par jour.
#2 Les entreprises africaines
Parmi les plus performantes sur le plan mondial, on retrouve l’algérienne Sonatrach qui est présente dans toute la chaîne d’exploitation du pétrole et du gaz, de l’exploration au transport.
La Libye se positionne avec la National Oil Corporation, en première position dans l’industrie pétrolière du pays, avec notamment 60% de sa production exportée.
Sonangol de l’Angola est considéré à même titre que Sonatrach comme l’un des géants incontournables parmi les compagnies publiques africaines. Malgré leurs chiffres d’affaires à plusieurs chiffres, ces deux compagnies ne font pas encore le poids face à leurs confrères occidentaux. Sonangol est l’actionnaire de droit de tout projet pétrolier angolais. Sa capacité de production environne les 93 000 barils par jour.
Deux types de compagnies pétrolières africaines
On distingue deux (2) catégories de compagnies pétrolières africaines : celles qui demeurent sous le directorat de l’Etat d’une part, et celles qui sont vraiment indépendantes. Les premières sont souvent sujettes à des instabilités managériales. Tel est le cas de Sonatrach de l’Algérie qui a connu une dizaine de PDG sur une période de quinze (15) ans. Ces entreprises publique affichent également des coûts d’exploitation largement supérieurs à ceux du privé.
Le chemin est encore long pour nos compagnies pétrolières africaines. En ce sens où elles ne sont pas gérées de la meilleure des manières (peu de transparence tant dans la gestion des revenus que sur leur mode de fonctionnement). De plus, on se rend compte que malgré la présence du Nigéria et de la Libye dans le top 10 des réserves mondiales et de la production pétrolière, les bénéfices ne reviennent pas à l’Afrique. Ceci est dû au fait que ce sont les compagnies pétrolières étrangères qui investissent le plus dans nos projets pétroliers. Mais encore, lorsque l’implication est nôtre, nous faisons face à l’un des maux qui mine le plus nos sociétés africaines : la corruption !
L’exploitation pétrolière en Afrique fait face à bien des tares de diverses catégories. Cependant, le secteur reste bien rentable, et y investir n’est pas une possibilité à négliger. Vous vous lancez quand ?
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