La trouvaille d’un inventeur marocain. Le système peut aussi intégrer des désherbants et des fertilisants

L’idée est pour le moins ingénieuse: un système d’irrigation par énergie solaire. L’appareil est équipé d’une sonde hygrométrique qui permet de déclencher une irrigation automatique tout en y intégrant soit des fertilisants, soit des désherbants. Encore mieux, ce système est fabriqué à partir de matériel de récupération pour un coût de 5.000 DH seulement. Le projet présente un intérêt pour un pays comme le Maroc, surtout dans une conjoncture de flambée du cours du pétrole. A l’origine de l’invention, Abdellah Kabadi, un inventeur marocain.

Natif de Meknès, il est technicien spécialisé en maintenance mécanique. Après des études en techniques industrielles au Lycée Moulay Ismaïl, il intègre la vie professionnelle. Mais son intérêt pour l’innovation se fera de plus en plus fort. En 1976, il procède à la modification d’un semoir de betterave importé de Belgique. Cette première expérience le mènera vers le monde de l’invention. A partir de la fin des années 90, il participe à plusieurs salons nationaux de l’invention et de l’innovation.

Le premier du genre sera celui de Casablanca où il remportera la médaille d’argent grâce au phare de sécurité de croisement, qui a la particularité de ne pas éblouir les véhicules venant en sens inverse. Simple et astucieux à la fois. Lors de la seconde édition, il ne ratera pas son coup. Le jury international lui attribue la médaille d’or pour son invention.

Il s’agit en fait d’une pompe de vidange électrique qui assure la vidange par aspiration de l’huile par le conduit de la jauge sans démonter le bouchon de carter. Cette pompe mobile ne nécessite ni pont ni fosse. De plus, la vidange est rapide, propre et contribue à l’écologie puisque les huiles sont collectées automatiquement. Séduites par cette innovation, certaines stations de services et sociétés de transport le contactent, mais malheureusement, l’affaire n’aura pas de suite.Pour Kabadi, «ce ne sont pas les idées qui manquent mais les moyens.

La procédure de dépôt d’un brevet auprès de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) avoisine les 1.200 DH en moyenne». S’ajoutent à cela le coût des recherches ainsi que le manque d’espace pour effectuer les essais. Kabadi reste malgré tout optimiste et espère pouvoir exposer son système d’irrigation centrifuge par énergie solaire au fameux salon de l’invention Eureka. Celui-ci se tient chaque année au mois de novembre à Bruxelles. «Ce qui compte ce n’est pas la notoriété mais la possibilité de créer, d’exposer et de trouver des contacts en ayant le sentiment d’avoir accompli une mission à l’égard de soi-même et de son prochain.»

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Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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