Bruxelles, la capitale européenne a accueilli du 16 au 18 octobre, la 2ème édition du Rebranding Africa Forum sous le thème « investir en Afrique, entreprendre en Afrique ». La manifestation était organisée par le groupe Notre Afrik et a réuni 400 invités.

Le parrain de l’édition était le président sénégalais, Macky Sall. Il s’est fait  représenté par son Premier ministre Mahammad Boune Addallah Dionne,   qui était accompagné d’une importante délégation composée notamment du ministre de l’Economie, des Finances et du plan Amadou Bâ, du ministre de l’Industrie et des mines Aly Ngouille Ndiaye, du secrétaire d’Etat chargé du programme d’urgence de développement communautaire.

Mahammad Boune Addallah Dionne a rappelé que l’Afrique occupait une place de cœur à Bruxelles. Il a défini ce forum économique comme « un carrefour de discussions entre acteurs politiques de la société civile et du secteur privé africain ». Il a résumé  le forum en trois points : « l’énormité » du continent africain qui  peut regrouper des pays comme l’Amérique, la Chine, l’Inde, le Mexique, l’Argentine réunis sur un même espace.

Il a dénoncé les stéréotypes et l’image véhiculée d’une Afrique en panne, et a souhaité que « tous les pays africains fassent partie des trains qui arrivent à l’heure dans les gares ». Il a appelé à un dialogue constructif, l’Afrique ayant aujourd’hui plusieurs raisons « d’être optimiste », le continent faisant désormais partie de la société des échanges.

Optimiste et s’appuyant sur une récente étude de la Banque mondiale (BM) Mahammad Boune Addallah Dionne est convaincu qu’il est possible de créer 10 millions d’emplois par an en Afrique subsaharienne. Il a insisté sur la nécessité d’améliorer le capital humain par  la formation professionnelle de qualité pour accélérer le développement. Il a pris le cas du Sénégal, engagé dans « la bataille de la bonne gouvernance, le respect de l’Etat de droit, la transparence dans la gestion, éléments clés pour le développement d’une nation ».

Le vice-Premier ministre belge en charge du développement, Alexandre Decros s’est montré optimiste sur l’avenir de l’Afrique, qu’il considère comme « une terre promise  qui va occuper une place importante dans le monde. Alors qu’en Europe, la croissance stagne, en Afrique elle explose », a-t-il dit.

Ce qui offre de nombreuses opportunités et attire de plus en plus les investisseurs étrangers. « Les destins de l’Afrique et de l’Europe sont liés. Chacun a  tout à gagner de la réussite de l’autre », a-t-il rappelé, avant d’inviter les dirigeants « à faire naître une nouvelle génération d’entrepreneurs, créer les conditions de confiance et favoriser un climat d’affaires propice aux investissements ».

Thierry Hot, l’initiateur  et l’organisateur du Rebranding Africa Forums’est félicité de la réussite du « rendez-vous désormais incontournable : pour la première fois, l’Afrique parlait à l’Afrique à Bruxelles, place forte des relations de coopération entre notre continent et l’Europe ».

S’adressant à la jeunesse africaine, Thierry Hot a rappelé cette sagesse africaine qui dit : « c’est au bout de l’ancienne corde que se tresse la nouvelle. La nouvelle Afrique se dessine déjà par la jeune générale qui imprime partout sa marque. Elle devrait donc être forte et prospère au triple plan institutionnel, politique et économique ».

Au sortir du forum, il s’est dégagé un consensus selon le quel la réussite de l’émergence de l’Afrique dépendra des facteurs sociaux, politiques et culturels adossés sur une infrastructure économique solide. Face aux taux de croissance économique du continent africain, il a un retour des Etats sur la scène des investisseurs qu’il faut pérenniser et rendre plus inclusive.

Des défis susceptibles de rendre les économies africaines davantage attractives pour les investisseurs internationaux. Ce qui n’exclut pas de favoriser l’émergence d’un entrepreneuriat local fort et dynamique et de promouvoir les atouts économiques, et culturels du continent.

Noël Ndong
Source: http://www.adiac-congo.com/

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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