Selon les informations de Jeune Afrique, l’exécutif burkinabè a entériné la création d’un fonds annuel de deux milliards de francs CFA sur cinq ans pour financer les start-up du pays. Il espère doper l’innovation et créer in fine environ 500 petites et moyennes entreprises.

C’est un ballon d’essai que le gouvernement du Premier ministre Paul Kaba Thiéba lance et qui pourrait révolutionner l’accès des start-up aux ressources financières. Désormais, l’exécutif va consacrer deux milliards de francs CFA par an au financement des jeunes pousses.

Au total, Burkina Start Up, comme est surnommé ce fonds qui sera lancé en mai, va apporter au cours des cinq prochaines années un concours de 10 milliards de francs CFA (15,2 millions d’euros) pour faciliter l’éclosion d’au moins 500 petites et moyennes entreprises. Le programme cible tous les secteurs d’activité, avec une attention particulière accordée à l’innovation et au potentiel de croissance.

L’initiative gouvernementale tâchera de répondre à l’un des défis majeurs des entrepreneurs africains : l’accès à des financements à un stade précoce de développement, des apports en capital-risque encore très peu fréquents sur le continent. Si l’initiative du gouvernement de Ouagadougou s’avère porteuse, elle pourrait réduire le taux d’échec, très important, des entrepreneurs burkinabè.

« Le financement concernera les entreprises en cours de création ou celles déjà en activité de moins de cinq ans avec pour objectif de consolider leur croissance », explique à Jeune Afrique Blaise Parfait Kemdé, directeur du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES), agence publique à laquelle sera confiée la gestion de Burkina Start Up.

Candidature via une plateforme internet

D’après nos informations, une plateforme internet sera ouverte pour choisir les 100 premiers bénéficiaires. « Le recrutement se fera sous forme de compétition sur la plateforme où chaque candidat pourra soumettre son projet. Un comité d’experts va sélectionner les meilleurs candidats, qui devront défendre devant lui leur projet », explique Blaise Parfait Kemdé.

Le FBDES cible deux modes de financement pour accompagner les start-up : soit il le fera via une prise de participation qui lui permet d’entrer au capital avec une part minoritaire n’excédant pas 10% des parts totales – dans ce cas, le Fonds investira un montant compris entre 2 et 40 millions de F CFA par entreprise -, soit il interviendra par le biais de prêts. « Nous ciblons par exemple les dépenses d’équipements, et notre plafond de financement s’établit à 10 millions de FCFA [par société, ndlr] », explique l’économiste de formation, également inspecteur des Impôts.

Mécanisme public de prise de participation

Doté de 5 milliards de FCFA cette année, le FBDES agit comme un mécanisme public de financement de la petite entreprise depuis une trentaine d’années. Il est présent au tour de table de plusieurs sociétés — publiques et privées  — comme la Société des fibres textiles (Sofitex), la Banque commerciale du Burkina ou la Banque de l’Habitat. Le Fonds estime le volume total de ses prises de participation à plus de 16 milliards de francs CFA. Et revendique 4,5 milliards injectés pour le développement de 150 PME.

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Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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