Les start-ups africaines montent en puissance d’année en année. L’année 2018 a été particulièrement fructueuse pour les startups africaines. Non seulement elles se sont multipliées et développées, mais elles ont réussi à lever des sommes énormes au cours de l’année écoulée. Sur les 6 premiers mois de l’année 2018, les startups africaines ont levé autant de fonds que pendant toute l’année 2017.

Zoom sur les levées de fonds en 2018

Au cours du premier semestre de l’année 2018, plus de 160 millions de dollars ont été levés par les startups africaines, soit près de 93 milliards de francs CFA. L’écosystème des startups est donc en très bonne santé en Afrique. Le continent africain est en pleine révolution. L’innovation touche tous les domaines, les idées et projets sont de plus en plus crédibles.

Les exemples sont nombreux en Afrique, et les startups à fort potentiel n’hésitent pas à se lancer dans la collecte de fonds. En seulement 6 mois, plus de 120 opérations ont été réalisées par des jeunes ambitieux sur l’ensemble du continent. Tous les domaines sont représentés, mais le domaine de la technologie et du numérique est le plus présent. Dans le domaine de la FinTech par exemple, 25 opérations de levée de fonds ont été réalisées, pour un montant avoisinant les 95 millions de dollars. La plateforme de micro prêt en ligne Branch appelée Suit a levé plus de 20 millions de dollars en 2018.

On pourrait aussi parler de l’agence nigériane de voyage en ligne Wakanow qui a réussi à lever 40 millions de dollars, pendant que Twiga foods, plateforme kenyane permettant l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement des agriculteurs levaient 10 millions de dollars afin d’accroître sa gamme de produits.

Plusieurs startups kenyanes se sont elles aussi mêlées à la danse, c’est le cas de Cellulant, une plateforme de paiement décentralisé sur mobile, qui a réalisé la plus grosse levée de fonds 2018, soit 45 millions de dollars. M-Kopa (startup de produits solaires), qui avait déjà levé 51 millions de dollars en 2017 a récolté 10 millions en 2018. Lydia mobile, plateforme financière nigériane en a levé 6,9 millions de dollars. C’est dire combien l’univers de la startup africaine est en pleine mutation, et qu’il faudra sans doute compter avec l’Afrique dans les années avenir.

Les pays les plus actifs

Cette évolution du nombre de levées de fonds en Afrique se fait plus ressentir dans certains pays que dans d’autres. Seulement quelques pays africains ressentent l’impact de ce dynamisme de l’écosystème des startups. Les pays anglophones sont les plus en vue, le Nigeria et l’Afrique du Sud en tête.

On peut également associer le Kenya et l’Égypte. Il est tout de même important de noter que le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte sont les 3 plus grosses économies du continent, et avec le Kenya, ils représentent plus de 80 % des levées de fonds réalisées sur le continent, soit 94 opérations sur les 120 recensées en Afrique au cours de l’année 2018.

L’Afrique anglophone a une plus belle dynamique que l’Afrique francophone. On se rend compte que les mêmes pays qui avaient été leaders dans les levées de fonds en 2017 sont encore leaders en 2018. C’est dire que ces pays ont enclenché une spirale positive, et ils sont dans une certaine continuité. Comme en témoignent les chiffres, des sommes records sont en train d’être atteintes.

Tous les voyants sont donc au vert pour les startups africaines qui ont de bonnes idées car les investisseurs s’intéressent de près au continent africain. Les levées de fonds ne sont plus une utopie pour les startups africaines, c’est une réalité et l’évolution du continent africain affirme l’hypothèse que c’est un continent qui prendra une place importante dans les années à venir.

 

About The Author

CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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