L’Afrique regorge de personnalités qui forcent l’admiration. En effet, en dépit de l’image parfois essentiellement morose qui semble être véhiculée du continent, il n’en demeure que ce dernier a des atouts indéniables sur le plan social, économique, politique et plus encore, humain.

La population essentiellement jeune du continent a des modèles fiables dont elle peut s’inspirer. Parmi ces derniers, des noms ressortent, comme Femi Otedola. C’est un philanthrope nigérian, un homme d’affaires autrefois milliardaire (on parlait de près de 2 milliards de dollars en 2016), à la fortune réévaluée à 275 millions de dollars US en 2017. Il est actif dans le secteur pétrolier, de l’électricité, l’immobilier, les assurances ou encore le transport maritime.

Sportif et chef de famille assumé

Le nigérian de 57 ans (né un 4 novembre et originaire d’Ibadan, dans l’Etat d’Oyo) est le fils d’un ancien homme politique (aujourd’hui décédé), Sir Michael Otedola, qui a été gouverneur de l’Etat de Lagos de 1992 à 1993. Il est marié à Nana Otedola et est père de 4 enfants dont quelques-uns se démarquent également dans leurs activités, à l’instar de Florence Otedola, alias DJ Cuppy, une Disk-Jockey, producteur de musique et ambassadeur touristique pour le Nigéria; ou encore Tolani Otedola, qui est chanteuse. L’amateur de fitness qui passe au moins une heure en salle de gym chaque jour a fait ses études à l’université Obafemi-Awolowo entre 1980 et 1985.

De l’imprimerie à l’énergie

En 2003, Il se lance dans le marché du pétrole. Après avoir “roulé sa bosse” dans l’affaire familiale, une presse d’imprimerie, il fonde Zenon Petroleum & Gas Ltd. 2 ans plus tard, l’entreprise prospère déjà. En effet, il devient fournisseur des plus grandes sociétés nigérianes. Par la suite, en 2007, il se hisse à la tête d’African Petroleum, après avoir acquis une quantité importante de parts de la société, qu’il finit par fusionner avec son “bébé”, Zenon. Son arrivée à la tête d’African Petroleum fait exploser le plafond de la valeur des actions de la société. 3 ans plus tard la société change de nom pour devenir Forte Oil. L’entreprise se diversifie et se lance dans l’électricité, pour pallier à la chute des cours du pétrole en 2009. Choix audacieux qui paye, car les revenus de la société augmentent. En 2015, Forte Oil accède aux marchés mondiaux des matières premières, via la cession de 17% de ses actions au suisse Mercuria Energy Group.

Une porte se ferme, et bien d’autres s’ouvrent

La belle histoire de Femi Otedola avec Forte Oil s’achève en 2019, alors qu’il cède l’ensemble de sa participation (75%) à son concurrent Prudent Energy. Il faut relever que l’entreprise a vu la valeur de ses actions chuter fortement en 2016, alors qu’en 2015, sa capitalisation boursière dépassait 1,4 milliards de dollars. L’homme d’affaires a décidé de se focaliser sur l’électricité.

Politique et philanthropie

Femi Otedola a eu une brève carrière “politique”, alors qu’en 2011, il est nommé pour faire partie de l’équipe de gestion économique nationale par le Président Goodluck Jonathan. Il perpétue des actions en faveur des moins lotis notamment à travers la fondation de son père qui permet aux défavorisés (plus d’un millier de bénéficiaires à date) d’accéder à une formation universitaire.

 

Femi Otedola reste dans les mémoires comme étant le 2nd nigérian a avoir figuré dans le classement Forbes des africains les plus riches, à la suite de son compatriote Aliko Dangoté. La flexibilité et la résilience dont il a su faire preuve lui permettent de rester “sur les rails” dans le monde des affaires et de continuer à inspirer et à apporter son soutien aux générations actuelles et même futures.

 

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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