La situation socio économique et politique d’un pays influence fortement sa monnaie. Vice versa, la monnaie d’un pays peut donner des indications sur ce dernier, notamment concernant le niveau de vie de sa population, ou encore l’état de son économie. Si on se tient à la première partie de cette assertion, on a souvent tendance à croire que les nations les plus populaires ou encore les plus grandes, possèdent les devises les plus fortes. Ceci est loin d’être vrai, plus encore en Afrique.

 

En effet, lorsqu’on regarde l’Afrique, on pense au Nigéria ou encore à l’Afrique du Sud, deux pays particulièrement populaires aux yeux du reste du monde, et dans une moindre mesure, le Rwanda ou encore le Ghana. Cependant, vous verrez dans ce classement que ceux à qui on pense en premier ne sont pas forcément les premiers en terme de force de devise.

 

En effet, l’Afrique a des devises qui sont beaucoup plus fortes que celles du Nigéria et de l’Afrique du Sud (les devises des deux pays ne font même pas partie du top 10), surtout certains auxquels on ne s’attendrait vraiment pas, de prime abord. A ce titre, la Libye sort bien du lot.

Une relative faiblesse liée à l’attachement à l’étranger ?

Des critiques attachent la faiblesse des monnaies africaines au fait que ces dernières dépendent de monnaies étrangères au continent, et encore, au fait que les économies africaines “dépendent” grandement des économies européennes, américaines et asiatiques. Le détachement de l’Afrique vis-à-vis des autres continents pourrait ainsi contribuer à donner plus de force à leurs devises.

Voyons donc les 5 monnaies les plus fortes de l’Afrique à date. Le dollar américain reste la base de comparaison de ce classement.

Le top 5 des monnaies les plus fortes d’Afrique

5e position : Le Pula du Botswana (PU)

On attribue la stabilité du Pula à la situation politique stable du pays, depuis plusieurs décennies. Le pays peut également se vanter de jouir d’une économie relativement forte. Il faut 10,90 P pour 1 dollar US.

4e position : Dirham marocain (MAD)

La politique conservatrice du pays accorde du crédit à sa monnaie, qui est également utilisée dans le Sahara Occidental. Il faut 9,89 MAD pour 1 dollar US.

3e position : le Cedi ghanéen (GH₵)

La position du Cedi dans le classement des monnaies les plus fortes d’Afrique est essentiellement lié à la force de son gouvernement qui a engagé des mesures fortes pour redresser le pays. Ceci se traduit par une croissance stable et un niveau de vie des populations amélioré année après année. il faut 5,49 GH₵ pour 1 dollar US.

2e position : le Dinar Tunisien (DT)

La position du Dinar Tunisien est essentiellement due à la politique de conservation édictée par le gouvernement tunisien. L’exportation, comme l’importation de la devise tunisienne sont des pratiques illégales, la conversion en d’autres devises également. Il faut 2,87 DT pour 1 dollar US.

1ère position : le Dinar Libyen (LD)

Comme mentionné plus haut la Libye sort du lot avec sa monnaie, car d’apparence, lors qu’on regarde l’Afrique, la situation socio économique et politique du pays depuis la chute de Kadhafi est clairement instable. Pourtant, sa monnaie reste la plus forte d’Afrique depuis des années. Ceci est notamment dû au programme de la banque centrale libyenne qui ne permet la possession que d’une quantité limitée de dollars aux habitants du pays. Il faut 1,41 LD pour 1 dollar américain.

 

L’Afrique a l’avenir devant elle et pour elle. Avec les transformations continues du continent et l’attrait croissant des investisseurs internationaux, on peut s’attendre à des sauts qualitatifs sur le plan économique pour les pays d’Afrique, tout en espérant une amélioration continue des situations socio-politiques de chaque pays. Les monnaies locales ne s’en porteraient que mieux ! Voyons ce qu’il pourrait en être au cours de la prochaine décennie.

 

About The Author

CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

Related Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published.