L’apprivoisement des techniques et technologies les plus avancées par les africains n’est pas à négliger. Les évolutions technologiques aidant, et la connectivité grandissante, permettent aux jeunes du continent de toucher du doigt et de maîtriser bien des technologies qu’on attribuerait beaucoup plus aisément à d’autres continents. D’un autre côté, les contraintes du continent obligent à développer des solutions adaptées au mode de fonctionnement des autochtones, notamment pour ce qui est des moyens de paiement. C’est ainsi que l’Afrique, en l’espace de 5 ans, est devenue l’un des hubs les plus prolifiques en matière de fintech.
Voici 6 sociétés que nous avons sélectionnées pour vous :
Fawry
Fawry est une solution multifonction qui combine des canaux en ligne et hors ligne, et qui permet à ses utilisateurs, non seulement de retirer leur argent à des distributeurs automatiques, mais aussi d’acheter des marchandises auprès de société de e-commerce, ou encore de payer dans des points de vente traditionnels. En plus de ça, Fawry permet de faire du mobile money. L’entreprise fondée par Ashraf Sabry est présente dans plus de 100 000 points dans l’Egypte entière.
Fawry a déjà levé plus de 100 millions de dollars de fonds, facilite 2.1 millions de transactions journalières, pour plus de 20 millions de clients.
Paga
Paga se veut une infrastructure complète de paiement mobile. L’entreprise permet à ses utilisateurs de combiner les ressources de toutes leurs cartes et comptes bancaires en un seul endroit : le portefeuille Paga. Les utilisateurs de l’application peuvent ainsi envoyer et recevoir de l’argent par voie numérique.
L’entreprise nigériane fondée par Tayo Oviosu a plus de 12,8 millions de clients et a déjà pu lever 34,7 millions de financement.
Branch
Branch est un outil créé par Matt Flannery et Daniel Jung, et dont l’objectif est de vérifier la solvabilité des africains. L’application utilise un algorithme d’apprentissage automatique qui analyse diverses données recueillies sur les smartphones des utilisateurs – journaux d’appels et de SMS, listes de contacts, géolocalisation, détails des téléphones – et certaines informations bancaires traditionnelles (l’historique des remboursements par exemple).
Branch compte aujourd’hui plus de 3 millions d’utilisateurs. L’entreprise a déjà recueilli près de 260 millions de dollars pour son financement et distribué plus de 350 millions de dollars de prêts.
Cellulant
Au départ, l’objectif de Celluant était d’aider les musiciens à gagner de l’argent à travers des versements obtenus des mélomanes qui payaient pour écouter leurs musiques sur la plateforme.
Son modèle a évolué et aujourd’hui, l’entreprise se focalise sur les paiements. Ceci se fait à travers une marketplace basée sur la blockchain permettant aux agriculteurs non bancarisés des zones rurales de réaliser des opérations contractuelles et financières et deux solutions de facilitation de paiements.
Celluant a l’ambitieux objectif de numériser, entièrement, les paiements sur le continent. L’entreprise fondée par Ken Njoroge a déjà levé 54.5 millions de dollars.
Jumo
Jumo a pour objectif d’offrir des services financiers aux personnes peu considérées par le système bancaire traditionnel, et par ricochet, exclues de l’accès au financement. Jumo se sert d’un ensemble de données comportementales pour offrir à des opérateurs financiers, de téléphonie, etc., la possibilité de mettre sur pied des produits et services adaptés.
L’entreprise fondée par Andrew and Watkins-Ball a déjà levé 91.7 millions de dollars et distribué, d’après son fondateur, plus d’un milliard de dollars de prêts.
Tala
Si l’entreprise est basée en Californie (Santa Monica), Tala a construit ses produits et services pour le marché Kenyan. Présente dans d’autres pays dans le monde (les Philippines, l’Inde ou le Mexique), elle est également présente en Tanzanie. Elle est fondée par l’entrepreneur indien Shivani Siroya, spécialiste dans le conseil et l’investissement.
L’objectif de Tala : analyser le téléphone portable et les données comportementales pour accorder un prêt rapide. Dans la pratique, quiconque possède un smartphone Android peut demander un prêt à Tala, avec des sommes qui vont de 10 à 500 dollars. Le processus de prêt se fait entièrement sur une plateforme mobile, même la distribution de l’argent. Cible principale : les millenials. L’entreprise a déjà levé 109,4 millions de dollars de fonds.
Les diverses solutions fintech développée en Afrique voient leur succès lié à leur adaptation aux réalités locales : faible taux de bancarisation, forte adoption du mobile money. Trouver la bonne mesure et offrir des solutions qui tiennent compte de ces contraintes est le pari à gagner par quiconque souhaite investir dans le secteur qui ne cesse de voir des jeunes pousses naître, et se développer rapidement, notamment à coup de levées de fonds atteignant aisément des millions de dollars. Les licornes ne se conteront bientôt plus.
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