Entretien avec Lamine Diallo d’EtherAfrica

Le 15 septembre dernier s’est déroulée à Zurich, une première dans la sphère blockchain : un sommet exclusivement dédié aux levées de fonds dans le domaine des cryptomonnaies, les fameuses ICO (Initial coin offering) qui depuis le début de l’année sont entrain de révolutionner le financement de startups, le capital risque et l’investissement en général.

En février 2017, quand j’ai assisté à la première EDCON (Ethereum developer conférence) à Paris, William Mougayar, l’auteur de “blockchain business” et figure importante de la communauté, dans sa keynote, prédisait 600 millions de dollars de levée de fonds en 2017 répartis sur 300 ICOS. Le constat avant la fin du troisième trimestre 2017 : 2,1 milliard de dollars ont été levés à travers des ICO avec certaines d’entre elles ayant franchis la barre des 100 millions de dollars (Bancor, EOS, Tezos et filecoin qui a culminé à 257 millions)

En arrivant à l’AURA center où s’est tenu le forum, on pouvait dès l’entrée du hall principal se douter à travers les codes vestimentaires, que pour un sommet autour d’une nouvelle technologie, le sujet principal abordé était nullement technique mais plutôt financier. Les barbes étaient finement taillées, les costumes ajustés et le lot habituel de développeurs jonchant les allés et pianotant frénétiquement sur leurs MacBooks étaient quasi invisibles.

Zurich centre financier important, se voit depuis peu et à l’instar de la crypto Valley à Zoug, être un hub blockchain non négligeable avec une multitude de startups spécialisés dans le financement, la gestion de patrimoine et dans d’autres produits et opérations financieres propres à la blockchain.

A l’amphi principal avec son impressionnant affichage à 360°, se sont succédés panels, keynotes et pitchs des startups les plus importantes (ou peut être celles qui ont le payé le ticket le plus cher) et une salle secondaire était exclusivement dédiée au pitchs de startups (17 au total).

Sur ce genre d’événements, la réelle plus value reside plus sur les échanges et le networking avec l’ensemble des participants que sur la richesse des infos pouvant être glanées lors des panels.

J’ai pu échangé avec beaucoup d’investisseurs qui étaient pour la plupart sensibles voire activement oeuvrant en matière d’implémentation de technos blockchain dans les pays émergents en général et en Afrique en particulier. Pour ceux qui n’avaient pas l’Afrique en ligne de mire à court/moyen terme, j’ai souvent eu le plaisir d’être introduit à des acteurs (investisseurs, startupeurs) dont l’activité cible entièrement ou partiellement le continent.

Le périmètre couvert par les startups présentes allait finalement bien au delà des problèmatique ICO, avec une mention spéciale pour Open minerals qui met en contact des societes minières avec des acheteurs internationaux en court circuitant ainsi les gros intermédiaires qui ont un monopole destructeur dans le marché des minerais africains (pour ne citer que ce continent), une autre startup ernergimine qui vise à réduire la facteur énergique avec une incitation financiere à ceux qui adoptent une attitude écolo en réduisant la consommation d’énergie domestique.

Ce fut un sommet riche en rencontres et j’étais agréablement surpris de constater que le potentiel du marché africain pour les technos blockchain était largement partagé et l’intérêt pour le continent était réel à la fois pour les entrepreneurs que pour les investisseurs.

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Retrouvez Lamine Diallo au Meetup EtherAfrica:  https://www.meetup.com/fr-FR/Meetup-African-Professionals-Paris/events/244347978/?_cookie-check=y6k1fbc1bmTdd9S2

About The Author

CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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