L’investissement dans une startup relève d’une réflexion stratégique. En effet, l’apport de capital constitue le véritable moteur de l’entreprise. Sans source de financement, la startup s’expose au risque de faire rapidement faillite, sa pérennité est, en effet, aléatoire. Cependant, le type d’investissement dans une startup, qui vise à répondre aux besoins de cette dernière, varie en fonction de son degré de maturité.

Quels sont les différents types d’investisseurs à envisager ?

En fonction du besoin de la levée de fonds, les startups doivent s’orienter vers un type précis d’investisseurs. Pour gagner du temps, il est primordial de cibler l’investisseur adéquat au moment d’entamer les démarches relatives à la levée de fonds.

 

Les industriels, grandes entreprises, évoluent dans un secteur d’activité proche de celui dans lequel ils investissent. Leurs objectifs ? Disposer d’une vision globale de l’activité de la startup pour être bien positionné au moment du décollage de celle-ci dans le but de procéder à un éventuel rachat.

 

Les Business Angels, tels que le banquier nigérian Tony Elumelu, investisseurs à titre personnel, ont pour vocation de soutenir financièrement une startup dont le projet se distingue par son caractère innovant. Outre leurs patrimoines, les Business Angels mettent à la disposition des startups leurs expériences professionnelles ainsi que leurs compétences dans le secteur entrepreneurial.

 

Les VC (Venture Capitalists) sont constitués de sociétés financières. Ils visent à réaliser des plus-values et espèrent obtenir des gains significatifs.

Vers quel investisseur le fondateur d’une startup doit-il se tourner ?

Les startups, au même titre qu’une entreprise traditionnelle, sont soumises à différents stades de développement. Les investisseurs éventuels diffèrent en fonction du degré de maturité de ces dernières.

 

En période d’amorçage, les Business Angels, le crowdfunfing et les fonds d’amorçage conviennent parfaitement. La recherche d’investissement se justifie par le besoin de financement pour la commercialisation d’un produit par exemple. Pour injecter des fonds dans la startup, les investisseurs imposent certains critères : projet et business model en adéquation, time to market, équipe crédible et différentiation par rapport à la concurrence.

Les compétences de ce type d’investisseurs permettent aux startups de consolider les bases de leur business. Leur motivation ? L’aventure entrepreneuriale.

 

Les VC, les fonds de capital-risque et les industriels accordent des financements uniquement aux startups un minimum développées. Même sans aucune rentabilité, la startup intéressée par ce type de financement doit être en mesure de prouver que le projet et le business model associés sont viables.

 

Les fonds de capital-risque, les VC et les industriels ne proposent leur soutien financier qu’à certaines conditions : fort potentiel de croissance, possibilité de sortie à l’issue d’une période de 5 à 8 ans, équipe crédible, présence d’un chiffre d’affaires même faible, traction du marché attestée avec des métriques, différentiation par rapport à la concurrence et obstacles à surmonter. À contrario des VC, les industriels n’ont pas pour objectif d’obtenir d’importantes valorisations.

Quel capital financier peuvent apporter les investisseurs et sous quelles conditions ?

Les industriels investissent en général entre 300 000€ et 800 000€. Leur objectif étant d’apporter aux startups les moyens financiers de constituer une équipe compétente et solide pour démontrer la viabilité du business model. En termes de prise de participation, les industriels ont des tarifs inférieurs à ceux pratiqués par les VC ou BA. En effet, leur stratégie d’investissement leur permettant de bénéficier d’une défiscalisation.

 

Les Business Angels investissent, la plupart du temps, de petites sommes dans plusieurs startups. Leur prise de participation constitue, en moyenne, entre 25 et 30 % du capital. Les tickets proposés varient entre 5 000 et 10 000 euros par tour de table.

 

Les VC, quant à eux, subissent une pression économique. Leur obligation ? Sortir de la startup avec une plus-value. Celle-ci doit être obtenue sur une période inférieure à 10 ans. Leur investissement initial démarre au minimum à 1 million d’euros.

 

Malheureusement il n’existe pas d’investisseur idéal. L’apport de capital dans une startup doit être considéré, par son fondateur, comme un levier au service du développement de la structure. Il ne s’agit en aucun cas d’un objectif.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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