Apparue dès la fin du 18ème siècle en Angleterre, Qu’est-ce que l’industrialisation ? Elle représente le processus de développement des activités dites « industrielles ». La révolution industrielle marque le début de l’industrielle. Celle-ci s’est traduite par l’apparition du machinisme au Royaume-Uni, avant de toucher l’Europe puis les États-Unis et, enfin, le Japon à partir de 1870.

La première révolution industrielle : à l’origine de l’industrialisation

L’industrialisation est apparue lors de la première révolution industrielle. Dans un premier temps, seuls les secteurs de la sidérurgie et du textile furent concernés. Les chemins de fer permirent de développer l’industrialisation : la machine à vapeur, le machinisme.

Durant la première moitié du 19ème siècle, l’industrie textile se positionne comme la première industrie motrice. La seconde moitié du 19ème siècle est marquée par l’essor du chemin de fer, acteur majeur du développement de l’industrie de l’acier et du fer.

L’industrialisation manufacturière a entraîné l’expansion de l’industrie extractive (charbon, pétrole, métaux, etc.). Les sociétés, jusqu’alors agraires, deviennent urbaines.  Les agriculteurs se transforment en ouvriers. Dès le milieu du 19ème siècle, la production industrielle prend le pas sur l’industrie agricole au Royaume-Uni. Il faudra attendre 1875 pour que ce même phénomène se produise en France.

Peu à peu l’urbanisation se développe au même titre que les bassins industriels dans les zones où se trouvent les matières premières, l’énergie et les voies de navigation ou de circulation sont présentes.

L’industrialisation et la division du travail

Dans l’optique d’attirer des investissements, les entreprises adoptent le statut de sociétés par actions puis vendent leurs actions en bourse.  L’industrialisation est alors marquée par le développement du capitalisme industriel.

L’organisation sociale et politique connaît un changement. Dans les usines, l’organisation hiérarchique du travail s’effectue en fonction de différents niveaux : ouvriers, ouvriers qualifiés, contremaîtres, chefs d’équipes, ingénieurs, sous-directeurs, directeurs d’usine, etc.

La productivité économique connaît une croissance qui s’aligne sur le développement du machinisme. Au 19ème siècle, l’industrialisation est marquée par le changement des techniques de production qui se traduit par le passage d’une production artisanale à une production de masse, en grande série et standardisée.

Pour favoriser l’innovation, l’industrialisation provoque l’apparition d’une protection juridique de la propriété industrielle. Cette époque est marquée par le développement du rail, des routes, des véhicules automobiles, etc.

La deuxième révolution industrielle

Cette seconde révolution industrielle, dès 1890, est basée sur l’industrie lourde, la chimie, l’automobile et l’électricité.

Les entreprises, pour fabriquer de nouveaux produits, sont dans l’obligation de se réorganiser. L’objectif ? Mettre en place un système d’organisation permettant de rationaliser le travail.

En 1880 le taylorisme apparaît. Le principe ? Améliorer la productivité de la main d’œuvre en s’appuyant sur des méthodes de travail permettant de séparer les tâches de conception et de fabrication, puis de diviser les tâches dans le cadre d’un travail à la chaîne.

Le processus de fabrication est décomposé en tâches simples pour permettre à l’ouvrier de répéter les mêmes gestes.

Le fordisme constitue une variante du taylorisme. L’ouvrier ne se déplace plus vers les pièces à assembler, ce sont les pièces qui se présentent à l’ouvrier.

La mécanisation, la standardisation et la morcellisation des tâches visent à améliorer la productivité et à profiter des économies d’échelle en réduisant les coûts de production. Ces méthodes permettant  un emploi massif d’ouvriers. 

Les entreprises fabriquant le même produit se concentrent de manière horizontale pour se spécialiser sur une activité principale. Par contre tout au long de la chaîne de production des entreprises se concentrent de manière verticale dans l’optique de regrouper l’ensemble des activités.

En fonction des pays, différentes formes de regroupements d’entreprises se forment : 

  • Les cartels regroupent les entreprises fabriquant le même produit. Ces dernières se mettent d’accord sur les prix et la quantité à produire. L’Allemagne abrite alors de nombreux cartels.
  • Les trusts concernent les entreprises ayant une position de quasi-monopole sur un secteur économique spécifique.
  • Les zaibatsus, regroupement pyramidal d’entreprises liées à un établissement bancaire qui assure leur financement. Ce type de structure est très présent au Japon.

L’industrialisation depuis le 20ème siècle

Le processus d’industrialisation se poursuit au 20ème siècle avec l’apparition de l’industrie liée aux biens domestiques tels que la radio, la télévision, les appareils ménagers, etc. Les biens de consommation et les produits jetables se développent de plus en plus.

Les techniques de fabrication évoluent avec notamment la robotisation. Durant les années 1970, l’industrie manufacturière représente 40 % de la production industrielle allemande.

L’industrialisation des pays en voie de développement s’accompagne de transferts de technologie. La Chine, la Corée du Sud, en Asie, ont ainsi pu s’industrialiser à une vitesse exceptionnelle.

Désormais, alors que les pays occidentaux se désindustrialisent de plus en plus, le continent africain s’industrialise de plus en plus pour pouvoir répondre aux nombreux défis auquel il doit faire face durant les prochaines décennies.

 

Lire aussi : https://www.afrikatech.com/fr/entreprendre/afrique-industrie-liberer-le-potentiel-des-entrepreneurs/

Autre : https://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/ao%C3%BBt-novembre-2016/industrialisation-l%E2%80%99%C3%A9chec-de-l%E2%80%99afrique

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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