435 millions d’utilisateurs d’Internet se trouvent en Afrique. Le taux de pénétration étant de 82% en 2017 pour 1,040 milliard de connexions mobiles avec une progression annuelle de 4%.

Les 2èmes smart days de Maroc Telecom, organisées mardi à Rabat, sont l’occasion de mettre en place un environnement d’échange et une mobilisation de l’intelligence. Ces journées, consacrées à la transformation digitale au Maroc et en Afrique, mettent en avant le rôle de l’opérateur historique du Royaume en tant que catalyseur de cette transformation dans le pays et le continent. Pour expliciter cette conversion, deux interventions se sont succédé lors de l’événement.

Les opportunités pour l’Afrique selon le Français Gilles Babinet

Avant de s’exprimer autour de ces opportunités, Gilles Babinet, entrepreneur en numérique, auteur et digital champion pour la France à la Commission européenne, a remonté le temps, il y a 50 ans, à la loi Gordon Moore. Celui-ci, l’un des fondateurs de la première société des microprocesseurs, estime que les outils doublent de puissance en 24 mois. «Cette prédiction est toujours valable», indique M. Babinet. L’entrepreneur français enchaîne par la suite sur des faits historiques. En 1976, le premier ordinateur a été connecté au Net. L’année 1990 a vu naître les micro-ordinateurs. Quant à l’année 2000, elle a été marquée par l’émergence de l’informatique domestique. Après quoi, il y a eu l’apparition des smartphones. «Dans les pays subsahariens, le design des smartphones est similaire à celui de l’occident mais avec des coûts faibles», poursuit l’intervenant. Aussi, ces pays ont, selon ses dires, des opportunités dans plusieurs domaines dont celui agricole. Il avance entre-temps des chiffres pour l’avenir. En 2025, les téléphones connectés à la voix et au texte seront connectés au Net et 8 milliards et demi d’abonnements sur téléphones auront lieu avec un accès IP.

De la technologie pour fixer les gens sur leur territoire

L’intervenant rebondit sur l’Afrique où 15 pays, dont le Kenya, se distinguent et réalisent une croissance de 2 à 3% de par la transformation digitale. Dans ce pays, le tiers du PIB est composé par le mobile banking qui représente, selon M. Babinet, une opportunité et via lequel 50% des transactions sont faites. Par l’occasion, l’intervenant ne manque pas de s’exprimer également autour du cloud qui permet «d’accéder à des solutions sophistiquées tout en étant connecté». A son tour, la data permet d’avoir des expériences uniques. L’objectif étant de créer une plate-forme avec une feuille de route progressive. A propos de l’Europe, il indique que 800 mille logiciels numériques seront exportables en 2020. «C’est une opportunité pour l’Afrique», estime-t-il. Cette opportunité est également sous-estimée aux yeux de M. Babinet qui trouve que la technologie permet de fixer les gens sur leur territoire en s’alliant aux start-up. Dans ce sens, il conduit l’exemple des jeunes qui quittent le milieu rural pour la ville.        

Données chiffrées

Egalement de la partie, Rebecca Enonchong, entrepreneur en promotion technologique en Afrique et lauréate du prix du Forum économique mondial, s’est lancée en chiffres. Ainsi, 435 millions d’utilisateurs d’Internet se trouvent en Afrique. Le taux de pénétration étant de 82% en 2017 pour 1,040 milliard de connexions mobiles avec une progression annuelle de 4%. 191 millions d’utilisateurs sont actifs sur les réseaux sociaux. De plus, 175.5 millions de smartphones ont été vendus en Afrique en 2017. A leur tour, 77 start-up ont pu lever 366,8 millions de dollars auprès d’investisseurs en 2016, soit une progression de 33% par rapport à 2015 (276 millions de dollars). Pour elle, «l’Afrique est sous-estimée. Ni les Africains ni le reste du monde ne comprennent la transformation numérique dans le continent».

About The Author

CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

Related Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published.