Ulrich Sossou se rêve en « Steve Jobs béninois »

À 28 ans, il revendique une fortune personnelle d’un demi-million de dollars alors qu’il a fait ses débuts dans un cybercafé de Cotonou, sans aucune connaissance informatique. Et il entend aujourd’hui démocratiser la création d’entreprises parmi les jeunes Béninois via un incubateur qu’il a cofondé. Un reportage de “Réussite”, l’émission co-produite par le Groupe Jeune Afrique, Canal+ Afrique et Galaxie Presse.

Ulrich Sossou, un Béninois de 28 ans, s’est fait un petit nom sur la scène entrepreneuriale ouest-africaine. À 28 ans, il a créé plusieurs sociétés et revendique une fortune personnelle de 500 000 dollars. Parmi elle, Flyerco.com, un site d’édition de flyers spécifiquement destinés aux agents immobiliers : 10 000 d’entre eux l’utilisent dans le monde et la plateforme affiche une croissance de sa fréquentation de +20% par mois. A fortiori, elle est rentable au bout de deux ans et, selon son fondateur, a cumulé un chiffre d’affaires de 60 millions de F CFA en 2015 (914 000 euros). Pour les années à venir, l’objectif de progression est très ambitieux, à 300 millions de F CFA.

Qu’ils sont lointains les débuts du jeune passionné d’informatique, qui s’est fait en solo dans un cybercafé de Cotonou. Il y enchaînait les contrats pour des clients internationaux. Jusqu’à ce qu’une commande lui permette de mettre le pied à l’étier de l’investissement. La prestigieuse université américaine de Stanford lui commande alors la conception d’une plateforme de cours en ligne pour ses étudiants. Montant du contrat : cinq millions de F CFA qu’il décidera ensuite de réinvestir dans une activité pérenne d’entrepreneur.

Quelques créations de sociétés plus tard, Ulrich Sossou a fondé en 2014 l’incubateur Tekxl, avec son associé Senam Beheton. Six start-up y sont pour l’heure hébergées, dans lesquelles Ulrich Sossou intervient en tant que conseil mais aussi comme investisseur. Ses prises de participation dans les sociétés se situent entre 10 et 20 millions de F CFA. Son objectif demeure de participer à la première « Unicorn » béninoise — du nom de ces start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars.

Ulrich Sossou se rêve en « Steve Jobs béninois » par Jeuneafriquetv