Le Gabon enregistre une grande avancée dans le domaine des TIC au travers de l’ambitieux programme de transformation structurelle de l’économie nationale dénommé Plan Stratégique « Gabon Emergent » qui vise à faire de ce pays d’Afrique centrale, un pôle régional d’excellence dans plusieurs domaines, dont les services numériques.

Pour y parvenir, le pays s’est lancé dans la mise en oeuvre d’ambitieux projets pour créer les conditions d’une économie numérique. C’est tout le sens du programme sous-régional de réseau de fibre optique CAB (Central African Backbone), financé par la Banque Mondiale. Celui-ci vise à connecter le pays au câble sous-marin ACE (Africa Coast to Europe) reliant la côte ouest africaine à l’Europe, afin de distribuer cette capacité haut débit au moyen de câbles terrestres à fibre optique.

Ce programme, d’un coût de 700 millions de dollars, concerne également l’interconnexion des pays de la sous-région, avec l’ouverture du réseau Gabon-Congo attendue pour 2016. En attendant l’achèvement de ce projet, le Gabon, qui compte quatre opérateurs télécoms, a octroyé les licences 3G et la 4G à Airtel et Gabon Télécom.

Au-dessus de la moyenne continentale

Comme un symbole, la récente désignation du Gabon internet eXchange (Gab-IX) comme point d’échange internet Régional (RIXP) de l’Afrique Centrale permettra l’échange de données interafricaines à partir de la plateforme installée au Gabon, au cœur des infrastructures numériques en cours de construction. Gab-IX va surtout contribuer un peu plus au développement d’un accès à l’internet sécurisé, rapide et à moindre coût dans la zone CEMAC.

L’Union internationale des télécommunications (UIT) a dévoilé en 2014 son dernier classement des pays africains les plus développés, selon son l’indice des technologies de l’information et de la communication (IDI), qui fusionne 11 indicateurs en une seule mesure de référence servant à surveiller et à comparer l’évolution des TIC à travers le monde. Cet indice tient compte des indicateurs fondamentaux tels que l’accès et l’infrastructure, l’accès aux TIC et leur utilisation par les ménages et particuliers, l’accès, l’utilisation des TIC par les entreprises, les administrations et autres organismes du secteur public, etc.

Ainsi, selon ce dernier, le Gabon est le seul pays d’Afrique centrale et francophone dans le top 10 africain avec une moyenne de 3.46. Et pour cause, le pays est l’un des rares de ces zones à proposer la 4G.

Croissance globale du marché gabonais

En effet, selon les données compilées au 31 mars 2014 par l’observatoire des marchés de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), avec 657 928 abonnés à internet au premier trimestre 2014, soit une hausse de 14% par rapport à la même période 2013, le Gabon peut se féliciter d’avoir bien amorcé son entrée dans le numérique. Toutefois, malgré un taux de pénétration de 43% sur l’ensemble du territoire national en hausse de 16%, le chiffre d’affaires global du marché de l’internet au Gabon est en régression de 18% pour se situer à 5,6 milliards de francs contre 6,8 milliards en 2013.

« Cette progression remarquée du nombre d’internautes qui ne semble pas influer sur la bonne tenue de la croissance globale du marché est justifiée par l’explosion des ventes des smartphones et autres téléphones intelligents », explique-t-on. Et pour cause : le téléphone mobile constitue aujourd’hui le premier moyen d’accès à internet avec 94%.

C’est précisément en reconnaissance de tous ces efforts en faveur du numérique que président de la République, chef de l’Etat, SE. Ali Bongo Ondimba vient de recevoir des mains du président de l’Union Internationale des Télécommunications le très prestigieux prix des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) au service du Développement durable.

Cette récompense lui a été remise en septembre dernier à New-York (USA). L’exemple gabonais prouve une fois que la conjonction d’une volonté politique forte matérialisée par une stratégie long-terme cohérente et durable, doublée d’acteurs dynamiques, peut stimuler le développement des TIC, en appui aux objectifs globaux de développement.
En savoir plus sur http://info241.com/developpement-des-tic-en-afrique-l-exemple-du-gabon,1379#hMc77d3JijYH8OXD.99

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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