Le ecommerce serait en passe de décoller sur le continent africain. Avec un chiffre d’affaires de 8 milliards de dollars en 2013, ces prochaines années s’annoncent beaucoup plus fastes : on estime qu’il pourrait connaître une envolée pour culminer à 50 milliards de dollars d’ici 2018 selon une étude réalisée par Deloitte à l’occasion de la 11e édition de l’Africa Telecom People, le salon international des TIC qui s’est déroulé à Abidjan en octobre 2015.

Des facteurs favorables

Les habitudes de consommation des africains changent. Ils deviennent moins défiants vis-à-vis aux nouvelles technologies et plus avides de marques et produits internationaux.

La percée du mobile en est le principal moteur : avec 350 millions de téléphones portables sur le continent d’ici 2017, le marché des services mobiles est en plein essor. Près de 12 % des consommateurs d’Afrique francophone ont déjà réalisé des achats via leur mobile. 20 % des Africains sont désormais connectés à internet.

Des moyens de paiement innovants

Plus de 60 % des villages africains sont connectés au réseau télécoms, alors que les agences bancaires ne couvrent que les grands centres urbains, ne permettant qu’à 12% de la population d’avoir un compte bancaire. Cet accès limité aux infrastructures bancaires a ouvert la voie aux télécoms : le mobile est devenu en Afrique le moyen privilégié pour effectuer des transactions et des transferts d’argent pour les 700 millions d’abonnés mobiles.

Les leaders du secteur du paiement mobile sont le français Orange Money plébiscité par 14 millions d’africains, MTN Mobile Money, leader en Côte d’Ivoire, Afrimarket, spécialisé dans le transfert d’argent cash to goods, permettant aux Africains de retirer l’argent reçu sous forme de biens réels via un réseau de commerçants partenaires. Uber propose quant à lui son son propre système de transfert d’argent, le m-pesa, adopté par 20 millions de Kenyans.

Des infrastructures à développer

Pour faire face au boom du ecommerce, le continent africain doit maintenant se doter d’infrastructures logistiques, telles que les réseaux routiers, l’adressage des rues, les points relais. La Banque Africaine de Développement estime que 60 % de la population vit à plus de deux kilomètres d’une piste bitumée, rendant ces potentiels clients hors de portée des circuits de livraison. Un dilemme auquel Jumia a par exemple répondu avec une flotte de coursiers à moto et propose le paiement à la livraison en espèces, un mode de transaction adopté au Maroc dans 2/3 des ventes.

Internet devra aussi entrer dans les foyers africains, notamment grâce à la mise en place de la fibre optique et du déploiement de la 3G. Sans oublier l’investissement financier dans les entreprises actuelles et futures du ecommerce, dont le principal frein au développement reste encore le côté financier.

Source: http://www.africatech.fr/2016/05/29/le-ecommerce-amorce-une-percee-sur-le-continent-africain/

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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