Créée par le Camerounais Ismaël Nzouetom, I-Dispo est une société de service virtuelle qui permet à ses clients de bénéficier d’un service de conciergerie via Internet. Avec à la clé un gain de temps appréciable.

I -Dispo vous arrange un rendez-vous avec un ophtalmologue à Paris en vingt-quatre heures, vous trouve une station-service ou vous réserve une table dans un restaurant. La mise en relation grâce à des conseillers et assistants à distance, c’est possible. Ils répondent aux réels besoins de votre mobilité au quotidien et ošrent un gain de temps considérable. Ismaël Nzouetom a 31 ans, et I-Dispo, l’entreprise qu’il a créée dans le créneau des nouvelles technologies, en a 3. D’origine camerounaise, Ismaël Nzouetom a choisi une niche : l’ošre de disponibilité sur Internet. Une création qui lui a valu d’être classé parmi les 13 fondateurs de moins de 30 ans les plus prometteurs en France en 2012. L’idée de départ a germé à partir d’une situation simple. «¢Je devais prendre rapidement rendez-vous avec un dentiste, raconte Ismaël Nzouetom. J’ai passé des heures à appeler des cabinets en prenant sur mon temps de travail, sans trouver satisfaction. Je me suis alors demandé comment faire pour que les gens puissent trouver plus facilement des solutions face à ces problèmes en rapport avec leur mobilité dans la ville.»

Pourtant, en quittant le Cameroun, le patron d’I-Dispo n’avait nullement l’ambition de créer une entreprise. Son DUT en poche, une bourse d’excellence lui permet de poursuivre ses études en France, où il poursuit sa formation en télécoms. En 2005, il intègre Expertime, un sous-traitant de Microsoft. Il y débute sa carrière comme ingénieur d’études. Très vite, il gravit les échelons pour devenir architecte junior. Un peu plus d’un an plus tard, il débarque dans la filiale française de British Telecom comme architecte en informatique. Mais c’est son passage à Expertime qui lui permet d’être recruté par Microsoft comme consultant en juin 2007. Au même moment, Ismaël Nzouetom s’inscrit en master de stratégie et finance aux Arts et Métiers (CNAM). En 2009, il reçoit le prix national de la stratégie en France et obtient le Gold Star Award de Microsoft, qui récompense les meilleurs employés de l’année. L’année suivante, il quitte Microsoft pour fonder I-Dispo.


Un produit en évolution

Après des mois de travail, le logiciel Sahara, produit phare d’I-Dispo, voit le jour. Il fait, depuis sa création, la fierté du jeune patron. «Sahara est comme un super assistant, un super conseiller, un super réceptionniste qui résout les problèmes de nos clients pour leur trouver un hôtel, un restaurant ou un médecin. C’est comme une super-conciergerie virtuelle qui en agrège plusieurs autres.» Dans le cas d’une recherche de dentiste, le logiciel va fouiller dans les carnets d’adresses et bases de données constitués par I-Dispo et trouver parmi les milliers de praticiens de la ville lequel serait disponible dans le créneau horaire souhaité par le patient. Pendant ce temps, celui-ci continue ses activités sans se soucier du reste. La réponse lui arrive par mail ou SMS.

«Sahara permet cette mise en relation rapide grâce non seulement au carnet d’adresses, mais aussi à la trentaine de permanents qui travaillent sur la plate-forme virtuelle. En plus, nous faisons intervenir plus d’une soixantaine de partenaires et consultants qui nous aident pour des requêtes plus complexes. Sahara s’appuie donc sur une armée de téléconsultants pour réaliser les souhaits de nos clients», résume le patron d’I-Dispo. Au fil du temps, Ismaël Nzouetom a fait évoluer son produit, qui est aujourd’hui intégré dans certaines voitures. Un véhicule qui bénéficie des services de Sahara peut dénicher une station-service qui vend du carburant à bon prix ou réserver un hôtel. «Il s’agit d’un service que certains constructeurs de voitures ošffrent à leurs clients dans une logique de dišfférenciation ou de fidélisation.» Pour I-Dispo, le marché auto représente plus de 90¢% des revenus, sur un chiffre d’ašffaires de plus d’un million d’euros. Qu’Ismaël Nzouetom espère voir dépasser les 5 millions d’ici à 2015. Son produit est aujourd’hui présent dans plusieurs pays de l’Union européenne. Mais Ismaël Nzouetom a déjà les yeux tournés vers les Etats-Unis et l’Afrique.


Le marché africain

En Afrique, son modèle est en train de se développer avec l’opérateur de téléphonie mobile MTN au Cameroun. « Le service est déjà intégré dans ses ošffres. Nous avons agrégé des restaurants, des hôtels, des pressings, etc.» Au lieu de se sentir limité par le faible taux de pénétration d’Internet et de smartphones sur le continent, Ismaël Nzouetom y voit une opportunité. «¢Il est facile de réserver un billet de train en France. Chose qui n’est pas évidente dans certains pays d’Afrique, où il faut attendre de longues heures ou envoyer quelqu’un le faire pour vous. Nous avons intégré le service de réservation des bus à Sahara au Cameroun. Le logiciel fait tout sans que vous ayez à vous déplacer», s’amuse-t-il. C’est aussi grâce à Sahara qu’Ismaël a été sélectionné en 2012 parmi 12 créateurs d’entreprise dans le monde pour la deuxième édition du Blackbox Connect, un accélérateur prestigieux de la Silicon Valley aux Etats Unis, où germent chaque année de nouvelles start-up. Figurer dans cette sélection est déjà un exploit en soi.

Depuis l’adoption et l’intégration de Sahara au Cameroun, Ismaël Nzouetom n’arrête pas de sillonner le continent pour vendre les bienfaits de son produit et développer de nouveaux marchés potentiels. Son objectif est d’implanter Sahara très rapidement dans d’autres pays d’Afrique.

source: forbesafrique

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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