Le ministre en charge de l’Accompagnement et de la Mutualisation des organisations paysannes, Moustapha Lô Diatta, a relevé l’importance de la numérisation dans l’amélioration des performances agricoles, au regard notamment de l’expérience du Sénégal qui a fait de l’utilisation des techniques de l’information et de la communication (TIC) un “facteur clé dans le domaine agricole”.
“Aujourd’hui, on parle de chaînes de valeur dans un environnement où beaucoup d’acteurs ne sont pas très organisés’’ et dans lequel “l’utilisation des TIC peut être une opportunité pour commencer à les organiser’’, a-t-il indiqué lors d’un Forum auquel il participait à Berlin (Allemagne).
Moustapha Lô Diatta qui animait, la semaine dernière, un panel consacré à la numérisation du secteur agricole avec l’utilisation des TIC pour améliorer les performances agricoles, lors du 4e Forum germano-africain de l’agrobusiness présidé par Hermann Onko Aéikens, secrétaire d’Etat allemand en charge de l’Agriculture et de l’Alimentation.
M. Diatta, cité dans un communiqué, a rappelé avait décidé de faire de l’usage des TIC “un facteur clé, dans le domaine agricole”.
Une option selon lui d’autant importante qu’”il y avait nécessité, avec une saison pluviale de 3 à 4 mois, de créer des innovations pouvant permettre de disposer d’informations fiables pour que les producteurs puissent savoir comment maîtriser le cycle pluvial, quand est-ce qu’il faut semer, quels types de semences ou de cultures faut-il faire, quand faut-il préparer le sol et appliquer l’engrais, etc.”.
A titre illustratif, le ministre a donné les coûts-avantages de l’introduction des TIC dans différents secteurs agricoles avec un résultat des activités agricoles jugé globalement positif, à un taux de marge sur coût variable en moyenne de 88%.
Des résultats toujours positifs pour la catégorie “Grande expérience dans l’information climatique” dans l’ensemble du Bassin arachidier où il a été observé selon lui “le plus haut taux de couverture céréalière et au niveau de l’échantillon (la moyenne est de 93%)”.
Moustapha Lô Diatta a fait noter que dans ce cadre, “67% des agriculteurs ont déclaré avoir reçu des informations sur le climat grâce aux TIC et parmi ceux-ci, 84% les ont effectivement utilisées en adaptant leurs activités agricoles : choix du type de cultures à faire (48% des agriculteurs), choix de la variété (35%) en fonction du cycle et de la durée de la campagne, choix sur les périodes des semis (12%)”.
Il a donné d’autres exemples d’utilisation des TIC dans le domaine agricole notamment, dans le pilotage de l’irrigation à travers le web, basé sur des informations collectées par des capteurs permettant de déterminer les besoins en eau des plantes à temps réel mais aussi, par des outils d’imagerie satellitaire pour l’évaluation et la quantification des ressources fourragères sur l’étendue du territoire du Sénégal.
Le ministre a indiqué que plus d’informations sur l’utilisation des TIC dans le domaine agricole pourraient être obtenues auprès de la Direction générale de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), basée à Dakar.
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