Mali : Après des études en finance, il se lance dans l’agriculture avec succès.

Abdoulaye Coulibaly est debout dans sa rizière, à Chango, à deux kilomètres de N’Débougou, une localité encerclée de champs verts, au nord du Mali. La rizière de M. Coulibaly s’étend sur quatre hectares. Il fait du riz pendant la saison pluvieuse, mais fera un peu de maraîchage pendant la saison sèche.

L’homme de 25 ans a étudié en finance et en gestion d’entreprise au Maroc. Il est retourné au Mali pour exploiter ses compétences en affaires.

Il déclare : « J’ai un amour particulier pour ce métier, comme quoi je sais que c’est rentable, et je crois aussi que c’est une contribution au développement de l’Afrique, plus particulièrement le Mali qui a une très grande potentialité agricole. »

M. Coulibaly a grandi sur une ferme, et a été initié aux travaux agricoles depuis l’enfance, alors il connait les possibilités d’investissement que l’agriculture peut offrir.

Il ajoute : « J’ai commencé l’année dernière, mais actuellement les choses ont commencé à bouger. Pour moi, c’est comme une entreprise. Donc je me suis fixé un salaire, j’ai des employés aussi. Mais généralement la majorité des employés, je les paie périodiquement. Mais j’ai deux manœuvres permanents pour le suivi de mes travaux. »

M. Coulibaly considère l’agriculture comme un emploi utile et une occasion de mettre en pratique ses connaissances en entrepreneuriat. Il déclare : « J’invite tous les jeunes qui sont au « grin » en train de prendre du thé … que tout le monde fixe son regard vers ce domaine, car c’est avec ça qu’on peut faire développer le pays. »

Amadou Boye Coulibaly est le père d’Abdoulaye, et il est fier de son fils. Il affirme qu’Abdoulaye a déjà tous les outils pour réussir comme agriculteur parce qu’il sait lire et écrire. Il explique : « Par exemple : tu veux cultiver du gombo, tu vas sur Internet ou bien tu vois les instituts de recherche et ils te donnent tout ce que le gombo a comme caractéristiques, soit quel moment de l’année il faut le cultiver, quelles sont les techniques culturales, qu’est-ce qu’il faut prendre comme précautions, quel est le rendement, quand est-ce qu’il faut récolter et quand tu récoltes, dans quelle partie de ton pays se passe la vente se passe bien, à quel endroit du monde la vente se place, quel est le concessionnaire. » Il soutient qu’il existe plusieurs ressources pour promouvoir l’agriculture, la pisciculture et l’aviculture.

C’est cette richesse de ressources qui a permis au jeune Coulibaly de démarrer une entreprise agricole prospère.