L’Afrique du Sud est classée parmi les premières puissances économiques africaines (derrière le Nigéria). Son économie est une association d’une économie comparable à celles des pays industrialisés occidentaux et celle d’un marché émergent. Membre de plusieurs institutions dont le G20 (dont elle est le seul membre africain), BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine ; qui devient BRICS à son arrivée en décembre 2010). De plus, elle est classée 26ème parmi les pays industrialisés. Mais depuis quelques années, sa situation économique se dégrade de plus en plus : chômage grimpant en flèche, endettement qui croît, dévaluation de sa monnaie (le Rand sud-africain) …

Atouts de l’Afrique du Sud

L’Afrique du Sud a en sa possession de nombreux atouts économiques :

  • Une position stratégique pour le commerce maritime international : l’Afrique du Sud est dotée de ports assez dynamiques dont : le Cap, Durban, Richards Bay, Lossey Bay, Saldanha, Port Elizabeth, East London. Position faisant d’elle un passage obligatoire du commerce maritime international. 
  • Elle représente environ 30% du PIB de l’Afrique. 
  • La Bourse de Johannesburg est non seulement la bourse la plus importante du continent, mais fait aussi des 20 bourses les plus importantes sur le plan mondial.
  • Des ressources naturelles en abondance : fort de son climat variable, l’Afrique du Sud bénéficie d’une agriculture diversifiée (élevage de bovins et ovins, légumes, fruits, céréales …). Par ailleurs, l’Afrique du Sud est riche en ressources minières (charbon, chrome, or, diamant, vanadium, platine, manganèse, titane …).
  • Développement du secteur tertiaire : notamment de celui la finance ; contribuant à 10% au PIB du pays en 2011. De plus, le secteur financier sud-africain est un précurseur de la réglementation bancaire. D’autre part, l’Afrique du Sud compte plus de 70 banques.

Secteurs phares de l’économie sud-africaine

#1 L’industrie sud-africaine

L’industrie sud-africaine est large et diversifiée : minerais, automobile, aéronautique. De par son sous-sol très riche, l’extraction des minerais constitue la base de son industrie. Ce petit classement confirme la place de choix de l’exploitation des minerais dans l’industrie sud-africaine :

  • 4ème producteur de diamants
  • 80% des réserves  mondiales de manganèse
  • 72% des réserves mondiales de chrome
  • 88% des réserves mondiales de métaux du groupe platine
  • 40% des réserves mondiales d’or
  • 27% des réserves mondiales de vanadium
  • 60% des réserves mondiales de charbon

Le savoir-faire sud-africain dans l’aéronautique n’est plus à prouver, autant dans la conception que la fabrication de produits. De plus, des sociétés d’ordre international apportent aussi leurs compétences dans la sous-traitance. 

L’Afrique du Sud s’est aussi fait un nom dans le secteur de l’automobile (représentant 6,5% du PIB national). Elle est le premier producteur de catalytiques et de carburant synthétique sur le plan mondial. D’autre part, 25ème producteur mondial de produits chimiques. 

#2 La téléphonie sud-africaine

Parmi les 40 millions de sud-africains possédant un téléphone mobile, plus de 4 millions ont accès à internet. Notons que le réseau téléphonique y est à 99,9% numérique, utilisant les technologies les plus modernes.

#3 L’agriculture sud-africaine

La plupart de la population active sud-africaine se trouve dans le secteur agricole. Secteur occupant près de 12% du territoire. Non seulement l’Afrique du Sud arrive à combler sa population en matière de produits agricoles mais elle exporte aussi des produits alimentaires. Notons qu’elle est classé 6ème en matière de production vinicole.

#4 La finance sud-africaine

Le Forum Économique Mondial dans un de ses rapports, classe l’Afrique du Sud 2ème sur le plan mondial en matière de fiabilité de ses institutions privées et 3ème pour le développement de ses marchés financiers.

Le paradoxe de l’économie sud-africaine …

L’économie sud-africaine est qualifiée d’économie à deux vitesses. Ceci dans la mesure où une partie est semblable à celle des pays industrialisés et une autre en manque criard d’infrastructures de base. L’autre revers de la médaille présente une Afrique du Sud où moultes efforts sont mis en place pour favoriser la présence des sud-africains noirs (politique d’affirmative action ou encore la réforme du Black Economic Empowerment). Ceci dans la mesure où 95% de l’économie étant gérée par les sud-africains blancs. D’autre part, même ces réformes en faveurs des sud-africains noirs ne profitent qu’à l’élite noire. Laissant ainsi pour compte près de 15 millions de sud-africains, devant se partager tout juste 4% des ressources du pays. Sans oublier que parmi ces 15 millions, environ 7 millions de sud-africains se retrouvent dans des bidonvilles.

D’autre part, un chômage endémique sévit en Afrique du Sud, touchant près de 40% de la population active. Et environ 50% de la population sud-africaine noire. Fléau engendrant d’autres à l’instar de violence extrême (près de 21 000 meurtres annuels).

La fin de l’Apartheid n’a pas été totale en ce sens où l’économie sud-africaine bien qu’exemplaire pour la plupart des pays africains est juste une continuité de l’économie sud-africaine durant l’Apartheid. En ce sens où, cette économie semblable à celle des pays industrialisés est dirigée pour la plupart des secteurs par les sud-africains blancs. Laissant ainsi la majorité noire dans une économie de pays émergents. L’on peut ainsi se dire que l’Afrique du Sud possède 02 économies : une économie brillante et une autre en cours d’émergence.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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