A 24 ans, le Guadeloupéen Loïc Tirolien a lancé sur internet un financement participatif pour sauver son application mobile Foreyn.
Laura Philippon

A 24 ans, Loïc Tirolien a lancé sur internet un financement participatif pour sauver son entreprise. Le jeune entrepreneur guadeloupéen a besoin de 8 000 euros pour Foreyn, l’application mobile qu’il a créée en début d’année et qui met en relation des voyageurs.

Tout commence par un mail adressé à La 1ère.fr. Dans son message, Loïc Tirolien explique qu’il a besoin d’aide pour poursuivre “son aventure entrepreneuriale et réaliser son rêve”. A seulement 24 ans, ce jeune Guadeloupéen ne manque pas d’audace et d’idées pour sauver sa petite entreprise.

Foreyn, quésako ?

En début d’année, Loïc Tirolien a lancé une application pour téléphone mobile très prometteuse. Intitulée Foreyn, du nom de son entreprise, elle met en relation des voyageurs qui partent au même endroit, au même moment et qui partagent les mêmes attentes du voyage. Exemple : vous allez faire du surf à Hawaï début mai et vous cherchez d’autres surfeurs qui y seront, vous rentrez vos critères et Foreyn repère des profils pour vous.

Foreyn
© FOREYN

Un financement participatif

Seul hic, après plusieurs mois de mise en service et plus de 400 utilisateurs, des problèmes techniques apparaissent. “Comme sur toutes applications mobiles, il faut faire des mises à jour, des réglages, explique Loïc. J’ai monté seul cette entreprise, mais maintenant j’ai besoin d’argent pour m’entourer d’un développeur d’application mobile qui pourra assurer la maintenance de Foreyn et régler les soucis techniques”.

Jamais à court d’idées, le jeune Guadeloupéen a donc lancé sur internet un crowdfunding, comprenez un financement participatif. Son objectif : rassembler 8 000 euros d’ici jeudi 15 décembre. “Mais si ça ne marche pas, je ne baisserais pas les bras pour autant”, prévient Loïc.  (Ci-dessous la vidéo réalisée par Loïc pour expliquer ses besoins).

Une idée, un projet, une entreprise

“Crowdfunding”, “business plan”, ce jargon, le jeune entrepreneur au cerveau bouillonnant le maîtrise. Diplômé de l’école de commerce, EDC Paris Business School, en 2015, après un bac scientifique, Loïc Tirolien a également réalisé une partie de son cursus à Taïwan pour perfectionner son mandarin, une langue qu’il a étudié pendant cinq ans.

“J’ai toujours eu la volonté de créer une entreprise. Lors de mon échange universitaire à Taïwan, j’ai eu l’idée de l’application, raconte-t-il. Pendant plus de quatre mois, j’ai voyagé dans les pays voisins avec une amie et j’ai cherché un service pour rencontrer d’autres personnes, mais rien n’existait. Je savais que le voyage était un secteur porteur, alors j’ai imaginé Foreyn”.

Depuis, ce jeune entrepreneur “dort, mange et se douche” avec son application. “Je travaille dessus en permanence, il faut l’améliorer, trouver de nouvelles idées, surveiller le marché, les utilisateurs”, explique-t-il.

Du rêve à l’entreprenariat

Fils d’une maman “dans l’éducation nationale et un papa qui travaille à l’hôpital”, Loïc est né dans l’hexagone. “Mes parents ont quitté la Guadeloupe pour venir trouver du travail ici”, raconte Loïc qui a grandi avec un objectif en tête : créer sa propre entreprise. “Le fait d’avoir une idée et de la concrétiser, ça m’attirait. Petit déjà, j’étais un grand rêveur ! Mais en tant qu’entrepreneur, on a besoin d’être rêveur ! “, souligne celui qui surveille de près le business de “son modèle”, le producteur américain, Sean Combs, plus connu pour son rap sous le surnom de Puff Daddy.

A peine sorti d’école, Loïc Tirolien a déjà une certitude : “l’entreprenariat est aujourd’hui la seule chance pour les jeunes de trouver du travail et de s’épanouir”. “Plus on est jeune, moins on prend de risque, plus on se lance tôt, plus vite on apprend de ses erreurs, on apprend à rebondir et se relancer”, analyse-t-il. “Pour faire la différence dans ce milieu, il faut avoir le soutien moral de son entourage et un solide mental. Si vous n’avez pas gagné dans votre tête, vous ne gagnerez pas à l’extérieur”.

Si vous n’avez pas gagné dans votre tête, vous ne gagnerez pas à l’extérieur”

Entreprendre en Guadeloupe

Bosseur, déterminé, Loïc songe peu aux vacances mais espère toutefois se rendre en Guadeloupe l’année prochaine. “Je n’y vais pas souvent car la famille vient régulièrement ici, mais au fond de moi j’ai la volonté de faire un jour quelque chose pour la Guadeloupe, confie le jeune homme. Apporter  une entreprise là-bas, créer des antennes : je ne sais pas quelle forme ça prendra mais je sais qu’il y a des choses à faire en Guadeloupe, là où sont mes racines”.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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