Une jeune malienne ingénieure en agrobusiness et lauréate du programme international « Entrepreneurs en Afrique » était la maitresse de cérémonie francophone du YALESI 2016 à Dakar du 29 mars au 1 avril 2016 au KING FAHD PALACE HOTEL, un sommet à dimension internationale sur l’innovation, l’agrobusiness, le leadership et l’entreprénariat des jeunes.
Le YALESI « Youth Agribusiness, Leadership, and Entrepreneurship Summit on Innovation » en français le sommet de l’Innovation des jeunes sur l’Agrobusiness, l’Entreprenariat et le Leadership a fait honneur à Aïssata une jeune malienne pas comme les autres qui est passionnée et très engagée pour le développement du secteur agroalimentaire en Afrique de l’ouest.

La déclaration d’Aïssata,

12969220_10206043191698132_427880507_nC’est avec une grande émotion que je parle du YALESI 2016, ce sommet m’a beaucoup apporté car l’ensemble des organisateurs de ce sommet international à savoir le réseau GYIN : le Réseau d’innovation mondial de la jeunesse ; le FIDA : le fond de développement des Nation Unies, le gouvernement du Sénégal par le ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne du Sénégal et USA : Arizona State University m’ont donné toutes leurs confiances en me nominant comme la maîtresse de cérémonie francophone « MC ». Ainsi, j’ai animé les 3 jours de travaux du YALESI avec une grande journaliste éthiopienne qui anime des émissions de télé aux USA sur des problématiques de développement avec qui nous allons mettre en place plusieurs projets pour motiver les jeunes à entreprendre dans le secteur agricole en Afrique.

C’était très riche d’introduire et d’échanger avec les 60 panélistes composés d’experts, d’entrepreneurs, d’institutionnels, de politiques….. Et, d’écouter les 300 participants passionnés qui se battaient pour donner leurs opinions tous les jours….. CROYEZ MOI L’AFRIQUE EST GORGÉE DE TALENTS!

En plus du rôle de MC francophone, le dernier jour du sommet, j’ai été Youth Keynote Speaker dans le panel sur la valorisation et la promotion du local « Going Local ». J’ai exposé une présentation par un témoignage sur le rôle des femmes sur la valorisation des projets dans l’agroalimentaire en Afrique de l’ouest.

Le thème principal du Sommet était «  Les capacités des Jeunes à créer des emplois et à réduire la Faim ». Tout au long du sommet, différentes corporations et institutions internationales ont animé des travaux d’ateliers et des séances de discussions, ainsi que Arizona State University et d’autres partenaires universitaires et ou d’entreprises sur : l’Agrobusiness, le Leadership, l’Entreprenariat social et l’Innovation dans l’agriculture et l’agroalimentaire durable. Il y avait un thème par jour axé sur un sous-thème précis qui était:
Le premier jour sur l’Innovation des Jeunes pour réduire la Faim
Le deuxième jour sur l’Innovation des Jeunes pour créer des Emplois
Le troisième jour sur l’Innovation des Jeunes pour construire des communautés locales Le Sommet aura un format interactif de haut niveau.

Pourquoi ce sommet?

La crise économique a négativement affecté deux secteurs essentiels liés au développement durable des jeunes à travers le monde : l’emploi et la faim. La jeunesse, de par le monde, qui représente au total la moitié de la population de la planète, ressent l’impact de la crise en même temps qu’elle fait face aux nombreux défis dans la quête d’un emploi décent pour se nourrir, pour accéder au crédit en vue de démarrer un business. 85% de la population juvénile vivent dans les pays en développement ou dans les économies émergentes. Quel paradoxe lorsqu’on considère qu’une grande partie de ces jeunes gens ont une vision, des idées et un immense potentiel à même de leur procurer un emploi et une sécurité alimentaire. Pour aider les jeunes à créer des emplois, à combattre la faim et à transformer les économies locales, il faut qu’un plus grand nombre d’institutions bancaires mettent leurs services financiers adéquats à la disposition des jeunes. Ii faut qu’un grand nombre d’industries forment leur main d’œuvre dans les marchés du travail, présents et futurs. Il faut que davantage d’institutions intègrent l’agro-industrie et encadrent les entrepreneurs potentiels, qu’un grand nombre de gouvernements encouragent les innovations et l’enthousiasme de la jeunesse.

En effet, pour tenter de répondre à ces questions, le Réseau d’innovation mondial de la jeunesse, a lancé son deuxième Sommet mondial des jeunes qu’il a appelé YALESI.
Dans ce contexte, le YALESI 2016, a regroupé des représentants de plusieurs pays de tous les continents (environ 50 pays), en les outillant pour apprendre et partager la façon dont les jeunes femmes et hommes. Son but est de renforcer les capacités des jeunes à combattre la faim, à créer des emplois et à développer des communautés durables dans les 100 pays où GYIN travaille, en les convertissant en Combattants de la Faim, en Créateurs d’Emplois, en Innovateurs et en Agents du Changement.

Pour information, le YALESI2016 a touché plus 4 millions de personnes sur 3 jours dans le monde sur les réseaux sociaux.
Le mot du président du réseau GYIN Monsieur Pape SAMB à l’origine du YALESI,

12968593_10206043197218270_380407062_nLe but du sommet est de renforcer les capacités des jeunes à combattre la faim, à créer des emplois et à développer des communautés durables dans les 100 pays où GYIN travaille, en les convertissant en Combattants de la Faim, en Créateurs d’Emplois, en Innovateurs et en Agents du Changement.
Le Global Youth Innovation Network (GYIN), le Fond International pour le Développement de l’Agriculture (FIDA), en partenariat avec le Gouvernement de Senegal et L’Université d’Etat de Arizona State University’s EmPeace LABS Project. GYIN cherche à développer des programmes et politiques d’agrobusiness, d’entreprenariat et de leadership fondés sur des preuves, durables, évolutifs et rentables. L’objectif est d’attaquer les causes du non emploi des jeunes à la source, tout en augmentant les opportunités de travail des jeunes et/ou de démarrer un business productif. De bonnes dispositions pour la paix par le leadership dans l’agrobusiness et la durabilité (EmPeace LABS) sont un projet global dont le but est de supporter la prochaine génération de leaders en agri business, en provenance des pays en développement. Ce projet utilise le modèle « former le formateur » pour enseigner aux jeunes le concept et les méthodes de leadership responsable dans les affaires et les pratiques agro culturales dans la durée.

Pourquoi toutes ses engagements dans la lutte contre la faim et dans le développement du secteur agricole et agroalimentaire en Afrique de l’ouest en tant que jeune femme?

Je puise ma force dans mes origines, je suis née dans une région très agricole (Sévaré- Mopti) où mon enfance a été bercée par la diversité agricole et culturelle au cœur du Mali. C’est la seule région de ce grand pays d’Afrique subsaharienne qui habité toutes les ethnies du Mali qui vivent entre partage culturels et agricoles. De plus, mes parents ont toujours été des acteurs du secteur agricole et dès l’âge de 10 ans, je me posais des questions sur des conserves alimentaires qui envahissaient le marché local. J’ai juste suivi ma passion qui est l’agriculture et l’agroalimentaire en faisant mes études supérieures dans l’agroalimentaire en France.

Et, ma spécialisation en agrobusiness est venue à la suite des missions que j’ai effectué pour une entreprise agroalimentaire française lors de ma licence qualité logistique des produits alimentaires comme chargée de recherche et développement et marketing où j’ai puis comprendre et mettre en place des stratégies marketing, communications et d’innovations produits.

Pour moi, la faim est une injustice car chez nous en Afrique contrairement aux autres continents, on invite toujours le prochain à venir manger et j’ai toujours très mal au cœur de lire les chiffres de la FAO, de l’AFD, le FIDA, la banque mondiale… qui nous disent que la faim, la famine et la malnutrition tuent des innocents en Afrique de l’ouest. Nous avions un grand potentiel agricole et des jeunes dynamiques à la recherche de perspectives. Nous devons valoriser nos productions locales par le développement de l’agroalimentaire, l’organisation de la chaîne de valeur agricole, la transformation, l’innovation du mix marketing, la normalisation et la commercialisation des produits finis sur le marché local et international.

Malheureusement, les multinationales agroalimentaires comme NESTLE avec Nido ou Jumbo, le groupe BEL avec la vache qui rit, Unilever…. arrivent à vendre leurs produits bas de gamme sur nos marchés locaux au détriment de nos produits locaux de qualité qui sont très riches en vitamine mais dévalorisés.

Aïssata votre mot de la fin ?

Je remercie l’ensemble des organisateurs de ce sommet pour leurs confiances : le réseau GYIN; le FIDA; Le gouvernement du Sénégal par le ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne du Sénégal et USA ainsi que tous les participants. J’ai participé à plusieurs sommets et colloques à l’international mais le YALISI était différent car il y avait du concret par exemple les responsables du FIDA ont assisté à tous les travaux et ils ont financé plusieurs projets des jeunes que les banques avaient refusé d’accompagner. Comme je l’ai annoncé sur les réseaux sociaux via mes comptes : Je suis venue à DAKAR pour participer  à ce sommet et accomplir mes missions, mais je repars avec une grande famille et pleins d’espoirs pour l’Afrique.

Par contre, j’invite les autorités maliennes et d’Afrique de l’ouest à donner la chance et d’écouter les jeunes entrepreneurs talentueux, car les projets qu’ils portent sont avant tout pour le pays et ils sont des acteurs clés pour le développement socio-économiques et environnementales car c’est le secteur privée qui crée de l’emploi. Malheureusement, malgré les prix et les reconnaissances qu’ils ont à l’international, les pays francophones y compris le Mali donnent très peu de perspectives à ses jeunes.

La différence entre l’Afrique francophone et anglophone est due à ce manque d’accompagnement et des reconnaissances des responsables francophones. Pour finir, optimiste de nature, je crois en Afrique et aux jeunes africains et j’invite tous les jeunes à entreprendre dans le secteur agricoles car c’est l’avenir et nous sommes responsable de notre présent et notre avenir.

Vive l’Agriculture, l’Agroalimentaire, l’Entreprenariat des jeunes, le Leadership et Ensemble Luttons Contre la Faim car la Faim est une Injustice.

Source: Malinet.net

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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