Les codes USSD jusqu’ici détenus et exploités par les opérateurs de téléphonie sont désormais ouverts à tous les acteurs, en particuliers les fournisseurs de service à valeur ajoutée. L’Autorité de réguation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal qui a procédé à la cérémonie de lancement mardi à Dakar entend, par cette décision, « renforcer la concurrence dans le secteur des télécommunications , en particulier, sur le segment de la téléphonie mobile », comme l’a déclaré le directeur général. Abdou Karim Sall annonce qu’une nouvelle procédure d’attribution de ces codes décrits comme des ressources en numérotation qui permettent d’accéder à des services de télécommunications va être mise en oeuvre afin de renforcer la concurrence et l’innovation dans un contexte où l’accès du code USSD « au profit des acteurs non OTM » est débattu à l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

L’interopérabilité au coeur de la nouvelle réglementation

L’une des grosses nouvelles liées à ce que que Monsieur Sall a appelé le « début d’une nouvelle ère pour de nombreux acteurs », c’est surtout l’interopérabilité imposée désormais à tous les opérateurs classiques que sont Sonatel, Tigo et Expresso. « Si vous voulez utiliser les services de recharge Rapido (Ndlr, pour les usagers de l’autoroute à péage), par exemple, vous êtes obligés d’être un client de Sonatel. Si vous ne disposez pas d’un abonnement Sonatel, vous ne pouvez pas le faire parce que ce service est implémenté à travers le #144# de Sonatel. Désormais, si un fournisseur veut donner ce service, il s’adresse à l’ARTP qui lui donne un code désormais sous la forme #2 x x x# », précise le régulateur en Chef qui ajoute que tous les « autres opérateurs » sont obligés d’implémenter le même code une fois qu’un contrat a été signé avec un opérateur pour permettre à tous les usagers des trois opérateurs d’utiliser le service Rapido.

La libéralisation de l’accès aux codes USSD passe par la baisse des tarifs

L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes qui assure que les travaux ont été conduits à travers une « démarche concertée et inclusive » se dit préoccupée par la promotion de l’innovation, la baisse des prix des services, le respect du principe de non-discrimination et l’alignement des pratiques de régulation aux meilleurs standards internationaux. Et parlant de tarification, l’autorité de régulation annonce avoir baissé les prix. « Le service en termes de frais d’accès coûtait 1 million, nous avons demandé aux opérateurs de le ramener à 500.000 francs », révèle Abdou Karim Sall qui a également demandé « à ce que les frais d’accès qui étaient à 1 million soient ramenés à 350.000 francs pour les trois opérateurs. Le nouveau texte réglementaire a l’avantage de préciser les obligations pour tous les acteurs, y compris l’ARTP du Sénégal qui s’engage à organiser d’autres rencontres pour des « éclairages ».

Cio Mag

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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