Selon l’INSEE, le tourisme se définit comme l’ensemble des activités déployées par des personnes au cours de leurs voyages et séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs. On continue à parler de tourisme lorsque lesdits motifs et affaires n’ont aucun lien, dans les lieux de visite, avec une activité rémunérée.
Le mot tourisme désigne aussi un secteur économique qui comprend en plus de l’hôtellerie, l’ensemble des activités liées aux déplacements et à la satisfaction des touristes.
Différents types de tourisme
Dans la pratique, il existe autant de types de tourisme qu’il existe de centre d’intérêt pour l’Homme. On pourrait ainsi distinguer :
- Le tourisme culturel : dans le but de découvrir l’histoire ou l’art d’une région ou d’un lieu
- Le tourisme de consommation : ce sont des tours organisés dans le but de se procurer les produits d’ailleurs
- Le tourisme de formation qui est associé aux études
- Le tourisme gastronomique : pour la découverte et la dégustation de la cuisine traditionnelle du lieu ciblé
- Le tourisme écologique basé sur le contact avec la nature de manière non invasive
- Le tourisme d’aventure : pour les adeptes de sports extrêmes
- Le tourisme religieux: pour la visite de sites historiques des évènements liés à la religion
- Le tourisme spatial, le nouveau secteur qui organise pour des civils, des voyages dans l’espace.
Pourquoi le tourisme est-il prometteur en Afrique ?
En 1990, l’Afrique comptait à peine plus de 17 millions de visiteurs par an. Selon l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), en 2018, l’Afrique a reçu la visite de 67 millions de touristes soit une augmentation de 7% par rapport à l’année 2017. Les investisseurs internationaux et locaux se sont laissé attirer par la forte croissance de l’économie touristique de ces dernières décennies. L’Afrique est ainsi la deuxième destination touristique dans le monde à la suite de l’Asie du Sud-Est.
L’organisme britannique « World Travel & Tourism Council » (WTTC) affirme que le tourisme international représente 8,1% du PIB de l’Afrique. De plus, la croissance du tourisme est créatrice d’emplois (7,1% des emplois en Afrique sont dans le secteur du tourisme, soit 20 millions de personnes) et contribue également à l’augmentation des revenus des pays grâce notamment aux dépenses effectuées par les touristes pour leur hébergement, leur alimentation et nutrition, le divertissement, les cadeaux et objets souvenirs etc. Bien qu’à l’échelle mondiale, les recettes issues du tourisme ne représentent que 3,5% et que les arrivées touristiques se chiffrent à 5,8%, le tourisme possède un potentiel non négligeable de croissance, avec de probables retombées économiques importantes.
Qu’est ce qui attire le plus les touristes en Afrique ?
Les touristes sont généralement attirés par le patrimoine historique et culturel de certains pays, c’est le cas de l’Egypte avec ses pyramides ou du Maroc et sa ville Chefchaouen ; les plages, les parcs naturels et les paysages à couper le souffle comme en Afrique du Sud ; la multiplicité des espèces animales et végétales qui font la particularité de Madagascar ; les pistes de safari comme en Namibie; l’architecture coloniale au Mozambique ; l’écosystème marin du Malawi pour les amoureux de randonnée et de plongée sous-marine ; la sécurité du Rwanda ; la gastronomie capverdienne etc.
Investir dans le secteur du tourisme en Afrique
Investir dans le tourisme passe par une réelle promotion de l’investissement touristique. En effet, le secteur fait face à de nombreuses difficultés. Le manque d’infrastructures ou quelques fois le mauvais état des infrastructures déjà existantes; la sécurité instable avec les guerres, les attentats terroristes et les phénomènes d’enlèvement récurrents ; les instabilités politiques ; la rareté d’une main d’œuvre qualifiée capable de satisfaire les défis et enjeux de futurs investissements ; les crises sanitaires graves (entre autres épidémies d’Ébola) sont quelques facteurs qui freinent l’expansion de l’activité. Toutefois, investir reste d’actualité car les gouvernements mettent de plus en plus en place des politiques pour créer un environnement propice à l’expansion du secteur.
Quelques pôles d’investissement
Le tourisme intérieur
Certains africains connaissent très peu leurs pays. Le tourisme intérieur c’est-à-dire celui réalisé par les africains eux-mêmes au sein de leur pays est très peu pratiqué, ceci est dû notamment aux coûts de transport élevés. C’est un volet de l’activité qui pourrait être exploité.
La formation d’une main d’œuvre qualifiée
Il a été constaté que les grands groupes hôteliers présents sur le continent sont généralement dirigés par des occidentaux, l’expertise africaine est quasi-inexistante. Le besoin en formation est plus qu’indispensable.
Les attractions touristiques
L’Afrique a besoin de développer des attractions touristiques phare et de créer une marque personnalisée, selon un rapport McKinsey. Du point de vue de la culture par exemple, les festivals attirent beaucoup de touristes passionnés par la cuisine, le cinéma (à l’instar des festivals du film au Burkina Faso) ou même encore la mode. Dans le sport, la coupe du monde en Afrique du Sud avait attiré plus de 300 000 visiteurs étrangers.
Le transport, à travers le développement des réseaux aériens, ferroviaires et routiers spécifiques
Il y a très peu de compagnies aériennes et les coûts sont plus ou moins élevés selon les destinations et la classe sociale du touriste.
L’hébergement
Les infrastructures sont insuffisantes et ne répondent pas toujours aux normes internationales. Il y a certes quelques grands groupes hôteliers, mais ils affichent des tarifs très élevés. Des structures moins « huppées », de qualité, et adaptées à une tranche large de pouvoir d’achat pourraient être les bienvenues.
L’activité des voyagistes
50 à 70% des touristes voulant visiter l’Afrique font appel aux services d’un voyagiste. Il s’occupe des formalités administratives (demande de visas, réservations pour l’hébergement, planning du séjour etc.). La prise de contact se fait via un site web. Développer des plateformes adaptées et créant de l’emploi local est idoine.
Le tourisme a de beaux jours en Afrique. Le potentiel important et inexploité laisse la possibilité à qui comprendra au mieux le contexte de chaque spécificité de ce secteur d’investir de manière rentable.
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