Djibouti lorgne vers la 4ème révolution économique et Samatar Abdi Osman compte bien constituer la tête de ce  train. C’est désormais dans le secteur des TIC qu’il marque Djibouti de son empreinte.

Cet homme de 37 ans et père de deux enfants n’a pas de temps à perdre. « Djibouti doit être à la pointe des TIC et nous devons travailler dur », aime-t-il répéter à qui veut l’entendre. Ce récent diplômé d’un cursus en partenariat avec Sciences Po Paris et la fondation AfricaFrance n’a pas hésité à mettre le cap sur l’entrepreneuriat. « J’ai créé un incubateur pour startups, le CTID. C’est un incubateur qui doit accompagner des porteurs de projets ayant un fort impact social », nous décrit-il.  Samatar Abdi Osman a un objectif précis en tête : «Les marchés indiens et chinois ont été pris d’assaut dans tous les secteurs. Et le coût de leur main d’œuvre sera aussi élevé. C’est pourquoi il est important que Djibouti sache saisir les opportunités », nous raconte-t-il.

Situé dans la corne de l’Afrique à quelques milliers de kilomètres des côtes indiennes, Djibouti occupe une place stratégique dans les télécommunications. « Djibouti est devenu le point névralgique des télécommunications entre l’Asie et l’Afrique. Nous concentrons toutes les interconnexions numériques et sous-marines au niveau de ces deux rives », décrit-il. C’est cet emplacement stratégique lié en même temps à un besoin criant des entrepreneurs dans l’accompagnement de leurs projets qui a conduit Samatar Abdi Osman à créer cet incubateur.

Cap sur l’informatique

Samatar Abdi Osman veut créer un pôle dédié à l’informatique car la demande est criante. « D’ici quelques années, nous ambitionnons de faire venir des multinationales du secteur mais nous devons former ces jeunes en un temps limité », estime-t-il. Grâce au programme « Djibouti IT Talent », Samatar Abdi Osman espère former 1 000 jeunes d’ici 2025 aux métiers du développement informatique en partenariat avec Amadou Daffe, fondateur de Gebeya, un institut technologique basé en Ethiopie.

Par cette initiative, Djibouti espère ainsi devenir un port d’attache pour les grandes multinationales du secteur. « Durant mon discours, j’ai mis l’accent sur la nécessité de développer les TIC partout en Afrique car ces systèmes de communication seront un rouage essentiel de notre développement », estime Samatar Abdi Osman.

Outre ses activités dans l’informatique, Samatar Abdi Osman voit grand. Inspiré par l’émission rwandaise Face the Gorillas coproduite par K-lab, il entend coproduire également un modèle d’émission TV dédié à l’entrepreneuriat. Les discussions sont toujours en cours et il n’entend pas vendre la mèche tout de suite. « Les destinées se construisent toujours à l’abri des baobabs », avance-t-il. Une stratégie qui semble porter ses fruits au regard du chemin déjà parcouru.

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CEO AfrikaTech

Comme beaucoup de personnes j’ai connu l’Afrique à travers des stéréotypes : l’Afrique est pauvre, il y a la guerre, famine… Je suis devenu entrepreneur pour briser ces clichés et participer à la construction du continent. J’ai lancé plusieurs entreprises dont Kareea (Formation et développement web), Tutorys (Plate-forme de e-learning), AfrikanFunding (Plate-forme de crowdfunding). Après un échec sur ma startup Tutorys, à cause d’une mauvaise exécution Business, un manque de réseau, pas de mentor, je suis parti 6 mois en immersion dans l’écosystème Tech au Sénégal. J’ai rencontré de nombreux entrepreneurs passionnés, talentueux et déterminés. A mon retour sur Paris je décide de raconter leur histoire en créant le média AfrikaTech. L'objectif est de soutenir les entrepreneurs qui se battent quotidiennement en Afrique en leur offrant la visibilité, les connaissances, le réseautage et les capitaux nécessaires pour réussir. L'Afrique de demain se construit aujourd'hui ensemble. Rejoignez-nous ! LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/boubacardiallo

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